Créé en 1969 par la DARPA, l'agence pour les projets de recherche avancée de la Défense aux Etats-Unis, ARPANET était un ensemble de réseaux au sein duquel les scientifiques tentaient d'effectuer des échanges de données. Ces travaux étaient donc à la base de l'Internet d'aujourd'hui. Cependant chaque réseau disposait d'un protocole spécifique ce qui restreignait donc les transferts de paquets. C'est Vint Cerf, considéré comme l'un des pères de l'Internet, qui a co-développé les protocoles TCP/IP pour en faire un standard. Aujourd'hui Chief Internet Evangelist chez Google, l'homme explique qu'au 1er janvier 1983, les 400 réseaux de l'ARPANET ont ainsi migré depuis l'ancien protocole (NCP) vers TCP/IP encore utilisé aujourd'hui.
Si Vint Cerf estime que l'Internet moderne a donc fêté ses trente ans au premier janvier, Google planche déjà sur l'avenir du protocole. En effet, en janvier 2012, l'ingénieur Yuchung Cheng expliquait vouloir contourner les limitations du protocole TCP afin d'accélérer les transferts. A l'heure actuelle lorsqu'une nouvelle connexion est effectuée, le navigateur procède à l'envoi de trois paquets pour vérifier cette dernière et garantir la communication avec serveur distant. Google proposait d'augmenter ce nombre de paquets à 10 afin d'envoyer immédiatement une requête HTTP complète. Google souhaite en outre passer de 3 à 1 seconde le temps d'attente de confirmation du serveur une fois la requête envoyée lors d'une faible connexion. Enfin la société souhaite faire usage de l'algorithme Proportional Rate Reduction (PPR) pour ajuster automatiquement la vitesse du transfert en fonction de la congestion du réseau afin de limiter la perte des données.