Le 30 juin 2015 sera composé de 86 401 secondes. C'est une seconde de plus que d'habitude et cette dernière sera reportée à 23h59 avec 61 secondes. Plus précisément, ce sont les scientifiques qui ont ajouté cette seconde en observant un léger ralentissement dans la rotation de la Terre. Le procédé n'est pas nouveau et date de 1972. Il vise à ne créer aucun décalage entre le Temps universel coordonné (UTC) et le Temps universel (UT) défini pour sa part par l'orientation de la Terre par rapport aux étoiles.
Toutefois les serveurs des grandes sociétés se synchronisent avec les horloges atomiques. Le Network Time Protocol (NTP) n'est pas préparé à cette seconde supplémentaire, les machines ne savent tout simplement pas comment l'interpréter.
Cette petite seconde peut donc être source de problèmes. En 2012, elle fut notamment la cause de plusieurs dysfonctionnements entrainant parfois le plantage des serveurs comme ceux de Foursquare, Yelp, LinkedIn, Gawker, Meetup ou StumbleUpon. Twitter et Mozilla avaient de leur coté rencontré des problèmes relatifs à la base de données open source Cassandra basée sur Java.
Il s'agira cette année de la 25e seconde additionnelle et pour éviter la catastrophe, Google a déployé une technique visant à ajouter graduellement des millisecondes à ses horloges de système avant l'échéance du 30 juin ; une technique décrite en 2011. Reste à savoir si les autres sociétés se seront également préparées.