Grâce à la fonction de hachage, les images diffusées sur Internet disposent toutes d'une empreinte unique, un code qui permet de les identifier. Cette « empreinte digitale numérique » permet de retrouver rapidement un cliché qui circule sur Internet, et l'objectif de l'IWF, un organisme qui lutte contre l'abus des enfants, est de motiver les grandes entreprises du Web a utiliser cette identification pour supprimer massivement les photos pédopornographiques identifiées.
L'organisme constitue donc actuellement une liste massive de ces empreintes, en vue de les fournir à des entreprises comme Google, Facebook et Twitter. Ces dernières pourront s'en servir pour identifier les clichés abusifs et les supprimer automatiquement de leurs bases de données, en vue de freiner considérablement leur propagation.
Susie Hargeaves, la responsable d'IWF, voit dans cette démarche un « revirement positif dans la lutte contre les images d'abus sexuels d'enfants sur Internet ». « Les images des victimes peuvent être identifiées et éliminées plus rapidement, et nous pouvons empêcher les photos connues d'être chargées sur Internet en premier lieu ».
Si de nombreux observateurs saluent l'initiative, beaucoup soulignent que la méthode ne permettra pas de faire le ménage dans certains coins sombres du Net, notamment les sites accessibles uniquement par des services comme Tor.