Si les pages Web sont de plus en plus complexes, les travaux visant à optimiser leur chargement se multiplient. D'un côté les éditeurs de navigateurs améliorent continuellement le moteur d'exécution Javascript et de l'autre, on fait évoluer le protocole HTTP. Pour sa part au MIT, les chercheurs souhaitent que le navigateur ait une meilleure compréhension du contenu de la page.
Lorsque l'internaute saisit une URL, le navigateur ne sait pas par avance la nature de la page qu'il chargera. Il récupérera le code HTML composé de fichiers CSS, d'images et de différents objets Javascript. Mais l'analyse ne se limite pas à ces simples composants. Il existe également des dépendances. « Par exemple un navigateur pourrait exécuter un fichier Javascript pour découvrir par la suite plus d'images à récupérer et à afficher », explique Ravi Netravali dans un communiqué du MIT.
Puisque le navigateur ne peut d'emblée connaitre la nature de ces dépendances, il en résulte des allers-retours entre la machine de l'internaute et le serveur. C'est précisément le problème que souhaite corriger Polaris, un projet en cours qui permettrait d'obtenir en moyenne un chargement des pages 34% plus rapide.
Polaris est tout de suite capable de déterminer les interactions entre les différents éléments, et peut en lister plusieurs milliers pour une seule page Web. Il en résulte une sorte de graphe de toutes les dépendances. James Mickens, planchant également sur ce projet, dresse une analogie et explique « si quelqu'un vous donnait une liste complète de toutes les villes (à visiter), vous pourriez planifier le chemin le plus rapide », sans faire des allers-retours inutiles entre plusieurs points.
Pour faire usage de cette technologie il est toutefois nécessaire que le serveur hébergeant la page Web accueille également la plateforme de Polaris permettant de mesurer ces dépendances. Retrouvez davantage d'informations sur cette page.
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