Un Italien qui publiait de fausses revues sur TripAdvisor a récemment été condamné à 9 mois de prison.
Un tribunal italien a récemment condamné un homme à 9 mois d'emprisonnement et plus de 9 000 € d'amende pour avoir tenté de publier pas moins de 1 000 fausses critiques sur TripAdvisor. Un verdict inédit que la société a naturellement salué et décrit comme une une « décision historique pour Internet ».
Internet en guerre contre les faux avis
Le plan du condamné était simple : en passant par un site de marketing en ligne appelé PromoSalento, il proposait de rédiger de faux avis concernant divers établissements, en l'échange d'une somme argent. La méthode était tentante.Alors qu'une étude réalisée en 2015 par le Pew Research Center révélait que près de 50 % des consommateurs en ligne consultaient des avis avant de faire un achat sur internet, ces fameuses « reviews » sont très rapidement devenues le meilleur moyen, pour des produits ou des établissements, d'attirer de nouveaux clients. Une activité potentiellement très lucrative pour les rédacteurs de faux avis, donc.
Un problème qui ne date pas d'hier...
TripAdvisor n'est d'ailleurs pas le seul site internet victime de la fraude. Amazon par exemple, n'a pas attendu cette affaire afin de prendre des mesures. En effet, le géant américain a d'ores et déjà interdit depuis bien longtemps la publication de revues payantes, en plus d'avoir également déjà intenté 5 procès pour des cas similaires.Plusieurs entreprises se sont d'ailleurs spécialisées dans la recherche de faux avis. C'est notamment le cas de ReviewMeta, site internet dont l'objectif est de détecter les faux avis laissés sur Amazon. Une mission cependant compliquée, comme le déclarait il y a peu son fondateur, Tommy Noonan, les fausses critiques étant « souvent impossibles à distinguer des vraies, même après une lecture attentive ».