La censure institutionnelle de la République populaire de Chine a frappé fort cet été. D'après Reuters, ce sont près de 4000 sites Internet qui ont fermé au cours des 3 derniers mois.
La Chine fait tout son possible pour garder un contrôle total sur Internet. Et pour répondre à cette exigence, l'Empire du Milieu a lancé cet été une croisade exceptionnelle contre des sites promouvant notamment la pornographie, les jeux d'argent et le prosélytisme religieux. Les sites qui « répandent des rumeurs » ont également été visés, selon Reuters.
Faire tomber les activités illégales
Se dresse derrière ce rempart protectionniste une politique visant à éradiquer les activités jugées illégales par le gouvernement de Xi Jinping.Débutée en mai dernier, la campagne de fermeture de sites illégaux a relevé pas moins de 120 violations distinctes et a sommé 230 entreprises à « rectifier des irrégularités ». D'après l'Office National de la Lutte contre la Pornographie et les Publications Illégales, 147 000 éléments d' « informations nocives » ont été supprimés du Web chinois à la fin du mois d'août 2018.
Mais la semaine dernière, un coup de filet de grande ampleur a permis au gouvernement de mettre un terme aux activités d'un site de streaming pornographique cambodgien, où plus de 3,5 millions d'utilisateurs étaient enregistrés.
La liberté d'informer en danger
Si la campagne d'assainissement du Web chinois visait en priorité les sites affichant clairement leur dissidence avec les lois du pays, on est assez dubitatifs sur les cibles « véhiculant des rumeurs » qui sont également tombées lors de cette chasse aux sorcières.Rappelons que selon Reporters Sans Frontières, la Chine se classe 176e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse.
Que pensez-vous de la censure numérique à laquelle sont soumis les Chinois dans leur propre pays ?