Une récente étude portant sur les défenseurs de la vie privée montre que ces utilisateurs sont toujours perçus comme étant des paranoïaques ayant quelque chose à cacher. Force est de constater que ces derniers sont toujours la cible de stéréotypes péjoratifs.
Selon l'étude réalisée par le VPN HydeMyAss, près d'un quart (24%) des personnes interrogées pensent que les utilisateurs souhaitant défendre leur vie privée ont quelque chose à cacher. De la même façon, 21% jugent que les internautes qui ne sont pas prêts à dévoiler ce qu'ils font en ligne ne sont pas dignes de confiance, et 19% affirment que ces derniers seraient plus susceptibles que les autres d'avoir un casier judiciaire.
Portrait-robot : un homme paranoïaque et solitaire
Mais l'étude ne s'arrête pas là, puisque HydeMyAss a questionné les sondés sur les traits de caractère des défenseurs de la vie privée. Les personnes interrogées sont plus de la moitié (56%) à croire que ceux-ci visionnent des contenus pour adultes, 49% à les définir comme étant paranoïaques et 35% comme solitaires. Élément également intéressant, le fait que 63% pensent que les personnes intéressées par la défense de leur vie privée sur le net sont des hommes.Les clichés ont la vie dure ?
Malgré ces résultats, près de la moitié (47%) des sondés indiquent que la protection de la vie privée est un droit de la personne indispensable. De la même façon, ils sont 84% à penser que les institutions (gouvernement, police...) peuvent accéder à leur historique en ligne sans qu'ils n'en soient informés. 50% des personnes interrogées déclarent également qu'elles ne partagent pas leur mot de passe, là où 31% ne sauvegardent pas leur mot de passe dans leur terminal ou leur navigateur.Brad Poole, porte-parole de HideMyAss déclare : « Pourquoi exigeons-nous le respect de la vie privée hors ligne, mais nous méfions-nous de ceux qui la pratiquent en ligne ? Ce stéréotype inutile pourrait empêcher les internautes de protéger leur droit à la vie privée de façon uniforme et efficace [...] En n'appliquant pas les conseils de protection de la vie privée, nous troquons inconsciemment nos identités numériques et nos moments de vie contre une expérience plus pratique. Nous devons éliminer la stigmatisation associée à la protection de la vie privée en ligne, sinon nous renforçons la perception selon laquelle toute personne qui se soucie de sa vie privée mérite d'être mise en doute ».