La charte destinée à « un Internet ouvert, libre et sûr » était l'un des enjeux du G7. La France est parvenue à la faire signer par les principaux acteurs du numérique et la quasi-totalité des pays participants au sommet, un manquant à l'appel.
Il aura fallu attendre les dernières minutes du G7 pour que la charte sur la modération des contenus en ligne soit signée par l'ensemble des parties, à une exception près. Car mis à part les États-Unis, pour lesquels des « raisons juridiques » ont été avancées par Emmanuel Macron et qui sont déjà parvenus à trouver un compromis avec la France sur la taxation des GAFA, tous les pays du G7 ont signé la charte pour « un Internet ouvert, libre et sûr », lundi 26 août.
Google, Twitter et Facebook signent la charte
Si les avancées sur la taxation des géants du numérique ne sont qu'un demi-succès pour Emmanuel Macron, en raison notamment des concessions faites à Donald Trump, le chef de l'État français est tout de même parvenu à transformer un essai en faisant signer la charte destinée à lutter contre les contenus violents en ligne. « Il y a des règles à créer pour le numérique, des règles que nous devons créer ensemble », avait annoncé Macron.G7 - Taxe GAFA : "Nous avons un accord" avec Donald Trump, avance Emmanuel Macron, prudent
Celui-ci a atteint son objectif, puisque le texte a été signé par plusieurs grandes plateformes européennes et anglo-saxonnes du net comme Google (qui englobe son service de streaming YouTube), Twitter et Facebook. « Il ne s'agit pas que le numérique soit sur-réglementé, mais il s'agit qu'il ne soit pas une jungle », a-t-il déclaré au moment de faire le bilan du G7 qu'il présidait, depuis Biarritz.
La réglementation contre la haine en ligne s'étoffe
« La charte consacre quatre grands principes : la liberté d'expression, la protection des victimes, le retrait immédiat des contenus terroristes et la lutte contre les contenus haineux », a indiqué Cédric O, le secrétaire d'État au numérique.Il y a quelques mois, la France avait réussi, en s'associant à la Nouvelle-Zélande après la terrible fusillade de Christchurch, à ce qu'une vingtaine de gouvernements et de mastodontes du numérique s'engagent à limiter la propagation des contenus extrémistes en ligne.
Plus récemment encore, la France a adopté la loi contre la haine sur Internet, qui instaure une obligation de retrait en 24 heures des contenus haineux et manifestement illicites signalés à la plateforme qui héberge le contenu.
Loi contre la haine sur Internet : l'Assemblée nationale adopte le retrait en 24h des contenus signalés
🔴#G7Biarritz
— Cédric O (@cedric_o) August 26, 2019
Les plus grandes plateformes ont accepté de s'engager sur une Charte pour un Internet libre, sûr et ouvert. Une avancée importante pour protéger les utilisateurs des réseaux sociaux et lutter efficacement contre la haine en ligne. Le travail continue.
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Source : Le Figaro