G7 - Charte Internet : les grandes plateformes du numérique s'engagent contre la haine en ligne

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 28 août 2019 à 08h59
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La charte destinée à « un Internet ouvert, libre et sûr » était l'un des enjeux du G7. La France est parvenue à la faire signer par les principaux acteurs du numérique et la quasi-totalité des pays participants au sommet, un manquant à l'appel.

Il aura fallu attendre les dernières minutes du G7 pour que la charte sur la modération des contenus en ligne soit signée par l'ensemble des parties, à une exception près. Car mis à part les États-Unis, pour lesquels des « raisons juridiques » ont été avancées par Emmanuel Macron et qui sont déjà parvenus à trouver un compromis avec la France sur la taxation des GAFA, tous les pays du G7 ont signé la charte pour « un Internet ouvert, libre et sûr », lundi 26 août.

Google, Twitter et Facebook signent la charte

Si les avancées sur la taxation des géants du numérique ne sont qu'un demi-succès pour Emmanuel Macron, en raison notamment des concessions faites à Donald Trump, le chef de l'État français est tout de même parvenu à transformer un essai en faisant signer la charte destinée à lutter contre les contenus violents en ligne. « Il y a des règles à créer pour le numérique, des règles que nous devons créer ensemble », avait annoncé Macron.


Celui-ci a atteint son objectif, puisque le texte a été signé par plusieurs grandes plateformes européennes et anglo-saxonnes du net comme Google (qui englobe son service de streaming YouTube), Twitter et Facebook. « Il ne s'agit pas que le numérique soit sur-réglementé, mais il s'agit qu'il ne soit pas une jungle », a-t-il déclaré au moment de faire le bilan du G7 qu'il présidait, depuis Biarritz.

La réglementation contre la haine en ligne s'étoffe

« La charte consacre quatre grands principes : la liberté d'expression, la protection des victimes, le retrait immédiat des contenus terroristes et la lutte contre les contenus haineux », a indiqué Cédric O, le secrétaire d'État au numérique.

Il y a quelques mois, la France avait réussi, en s'associant à la Nouvelle-Zélande après la terrible fusillade de Christchurch, à ce qu'une vingtaine de gouvernements et de mastodontes du numérique s'engagent à limiter la propagation des contenus extrémistes en ligne.

Plus récemment encore, la France a adopté la loi contre la haine sur Internet, qui instaure une obligation de retrait en 24 heures des contenus haineux et manifestement illicites signalés à la plateforme qui héberge le contenu.



Source : Le Figaro
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
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Commentaires (9)
Popoulo

Sur internet c’est bien joli, mais dans la rue, dans la vraie vie, ils ont prévu quoi ?

keyplus

la demolition de nos acquis sociaux par mini minuscule micron c est aussi de la haine

keyplus

sinon ca s’appelle de la censure c est tout

philippederrick

Parler d’un “internet ouvert” alors qu’il ne s’agit que de censure c’est le comble de l’hypocrisie

c_planet

y a quand même une trop grande différence entre les usa et nous autres, aux usa les différences de races sont reconnues et utilisées par l’administration et l’état, alors que chez nous c’est carrément interdit, l’existence des races est niée, donc aux usa je trouve la base juridique plus en accord avec les sanctions haineuses racistes, tandis qu’ici on veut sanctionner ce qui est censé ne pas exister selon la loi.

carinae

ben voyons … les acquis sociaux il y a bien longtemps qu’ils disparaissent !
acquis sociaux et Capitalisme effréné ne font pas toujours bon ménage … et encore on n’est pas les plus a plaindre quoi qu’on en dise …

mang_kon_si_kaow

la dictature avance de jour en jour

quinoace

Du moment qu’on peut encore faire des blagues sur les chats, c’est ok

quartiersauvage

C’est la suite de la proposition de loi “destinée à combattre les contenus haineux en ligne”, portée par la députée LREM Laetitia Avia.

Ce projet de loi vise expressément ce qui a pu être écrit contre Macron et son gouvernement pendant le mouvement des gilets jaunes, en particulier après certaines violences policières qui avaient provoqué une très grande colère.

Les politiciens et les chroniqueurs proches du gouvernement ont plusieurs fois traité les gilets jaunes de “haineux”, comme BHL qui a qualifié ce mouvement de «factieux, haineux et antirépublicain».

La haine des gilets jaunes a pris sa source dans la misère comme ils l’ont dit : « Attaquer les pauvres c’est de la violence aussi ». Elle répond aussi au mépris des puissants contre les « sans dent » et « ceux qui ne sont rien ».

Le mépris de classe est une autre sorte de haine, mais celle-là n’est pas censurée, quand Macron traite les gilets jaunes de “bullshit” par exemple.

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