L'étroite coopération des services de police de plusieurs pays a permis de fermer un site du dark web hébergeant des centaines de milliers de vidéos pédophiles. L'opération, la plus importante jamais réalisée dans ce domaine, a également conduit au démantèlement du réseau et à l'arrestation de plus de 300 personnes dans 38 pays.
On préfère vous prévenir tout de suite : les éléments évoqués dans la suite de cet article sont sensibles, et parfois véritablement répugnants. Il est en effet question de pédophilie, avec la fermeture du site Welcome to Video.
250 000 vidéos à caractère pédophile
Présente sur le dark web, la plateforme rassemblait environ 250 000 vidéos d'abus sexuels sur des enfants, parfois très jeunes. Les contenus, disponibles à la vente et qui pouvaient être payés en bitcoins, auraient été téléchargés plus d'un million de fois. Il s'agirait du plus gros site de commerce de vidéos pédophiles jamais découvert.Mais il n'était justement pas aisé de le repérer, puisqu'il était dissimulé sur le dark web. Pour la police, l'histoire a débuté en 2017 au Royaume-Uni. Matthew Falder, docteur en géophysique, est alors arrêté par les forces de l'ordre et finalement reconnu coupable de 137 infractions, dont l'incitation au viol d'enfants et le partage de vidéos d'une agression sexuelle d'un nouveau-né. C'est dans le cadre de cette investigation que les enquêteurs ont découvert Welcome to Video.
Géré depuis la Corée du Sud
Grâce au travail conjoint des forces de police du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'Allemagne et de la Corée du Sud, le site a finalement été démantelé. Sa page d'accueil a désormais été remplacée par un message relatif à cette action. D'après le ministère américain de la justice, l'opération a permis de « sauver au moins 23 mineurs », victimes d'agressions sexuelles, relayées sur la plateforme.Europol et plusieurs états démantèlent un réseau responsable d'un hacking à 100 millions
Le gérant du site, un Sud-Coréen de 23 ans, a été inculpé aux États-Unis. Mais il n'est pas le seul à avoir reçu la visite des autorités. Au total, 337 individus ont été arrêtés dans 38 pays, dont la France, grâce à la coopération des forces de l'ordre de ces États. Au Royaume-Uni, sept personnes ont déjà été condamnées, et de nombreuses autres devraient suivre.
Source : Le Monde