Une étude récente montre qu'une majorité des Français a tendance à se sentir espionnée dans la vie quotidienne. L'essor du numérique contribue à cette méfiance ambiante.
Le Cabinet Carvea Consulting a récemment commandé une étude réalisée par OPINEA, basée sur des interviews menées en ligne auprès de 1 017 internautes selon la méthode des quotas, et qui montre que deux Français sur trois (67 % très exactement) avouent se sentir surveillés dans leur vie de tous les jours, et ce peu importe l'âge, le sexe ou le statut social des personnes sondées.
La méfiance prend le pas sur la confiance
Big Brother ne serait donc jamais bien loin, aux yeux des Français. Beaucoup pensent réellement être écoutés, surveillés, analysés ou scrutés, que ce soit dans leurs échanges ou leur navigation en ligne. Pour preuve, il ressort de l'étude que 80 % des personnes interrogées estiment que leurs conversations téléphoniques ont par le passé déjà été écoutées, même à leur insu. 26 % en sont même absolument convaincus, et ce malgré une réglementation protectrice en la matière et une pratique 10 à 15 fois moins répandue en France que chez certains de nos voisins.La confiance est l'enjeu majeur, vous l'aurez compris. Se sentir surveillé peut être interprété de deux manières différentes. Les optimistes ont tendance à être un peu plus nombreux à se sentir en totale sécurité (28 %) que ceux qui sont envahis par le sentiment d'insécurité (20 %).
Mais le fait d'être surveillé ne relève pas que des simples écoutes évoquées un peu plus haut. L'utilisation des smartphones et des nombreux autres objets connectés accentue ce sentiment de méfiance dominant chez 47 % des Français. De manière générale, la crainte (26 %) et le malaise (20 %) sont aussi bien présents, plus en tout cas que des sentiments plus positifs comme la confiance (18 %), la sécurité (17 %) et la sérénité (15 %).
Les services publics et les institutions bancaires rassurent les Français
Sur le pan des données cette fois, un internaute sur deux (50 % donc) affirme être conscient de subir une utilisation de ses données personnelles par des tiers à des fins commerciales. Évidemment, les Français accordent plus de crédit à certains types de sites qu'à d'autres. Ils sont par exemple 84 % à avoir confiance en naviguant sur des sites bancaires ou sur celui des finances publiques, géré par l'État.Loi contre les contenus haineux : le Sénat adopte le texte mais retire l'un de ses éléments essentiels
Les institutions publiques comme la SNCF ou la RATP inspirent confiance à une majorité de sondés (67 %), plus en tout cas que les sites d'e-commerce ou la plateforme vidéo de Google, YouTube (52 %), et davantage encore que les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram (37 %). Cette proportion est tout de même renforcée chez les moins de 35 ans, qui sont 42 % à faire confiance à Facebook.
Source : Communiqué de presse