Facebook défraie actuellement la chronique concernant la gestion de la vie privée de ses utilisateurs et ses tentatives plus ou moins heureuses pour contrer ses détracteurs à ce sujet. Les responsables du site se sont d'ailleurs réunis une nouvelle fois hier pour une « réunion informelle » qui, si elle n'a pas été détaillée par Facebook, a probablement porté sur les problèmes de confidentialité du réseau social, qui subit actuellement une fuite massive de ses utilisateurs, mais aussi des fuites de données...
Aujourd'hui, de nouveaux paramètres de sécurité ont fait leur apparition dans les réglages du site, censés empêcher les tentatives d'intrusions sur les pages des utilisateurs : les membres ont la possibilité de lister en détails les ordinateurs et autres téléphones mobiles qu'ils utilisent pour se connecter à Facebook. Si ce dernier détecte une connexion venant d'un autre appareil, il bloque l'accès et averti l'utilisateur par SMS ou email.
Une sécurité que certains jugeront utile, mais qui allonge un peu plus la liste des réglages auxquels doit se plier le membre désireux de « sécuriser » son compte. A l'heure actuelle, Facebook propose plus de 50 paramètres de réglage de la confidentialité d'un compte utilisateur, rassemblant plus de 170 options.
Des chiffres colossaux, que le New York Times a dernièrement illustrés d'une façon non moins effrayante, et qui donne une idée très imagée du parcours du combattant qui attend l'adepte du réseau social en quête de contrôle de son identité numérique.
Entre les pages, les sous-catégories et les options de réglage de la confidentialité, apparaît donc comme particulièrement complexe pour l'utilisateur lambda de s'y retrouver. L'affichage des publicités, par exemple, se paramètre dans une page totalement à part du reste des options, tandis que chaque album photo doit être configuré indépendamment des autres. Il ne faut pas non plus oublier de gérer les autorisations de partage avec les « amis », sans quoi ces derniers pourraient continuer à diffuser certaines informations bloquées par ailleurs.
Mais le New York Times ne s'arrête pas là et épingle également la page de la « Politique de respect de la vie privée de Facebook », qui a considérablement gonflée ces 5 dernières années, passant de 1004 mots en 2005 à 5830 mots en 2010. « La politique de respect de la vie privée de Facebook fait 5820 mots ; la Constitution américaine, sans ses amendements, en fait 4543 » ironise le journal. La Foire aux Questions du réseau social se compose quant à elle de 45 000 mots.
En somme, si Facebook est actuellement au cœur d'un débat mondial concernant la diffusion des informations sur Internet, le site offre néanmoins une quantité non négligeable de paramètres à gérer à l'utilisateur... Probablement trop, d'ailleurs : on comprend mieux la propension actuelle de certains membres à délaisser le réseau, vraisemblablement pour ne pas prendre de risque en divulguant leur vie privée, certes, mais sans doute aussi pour éviter un magistral mal de crâne.