Par exemple, la page « Syrian Revolution 2011 » compte plus de 174 000 membres et permet aux manifestants de s'organiser et de communiquer entre eux. Parmi les informations postées figurent des photographies prises durant les manifestations mais également des vidéos mettant en scène la répression dans la rue. En scrutant ce type de pages, les autorités parviendraient donc à connaître plus facilement les lieux de rendez-vous des contestataires.
Pire, selon un opposant au régime cité par le quotidien, certaines personnes arrêtées auraient été torturées afin qu'elles donnent leurs mots de passe et identifiants Facebook. Par ce biais, les services de sécurité espéreraient donc usurper l'identité d'opposants.
Le cas de la Syrie semble donc différent de l'Egypte lorsque le pays était en proie à des troubles voilà quelques semaines. En Égypte, l'utilisation de Facebook ou de Twitter avait été restreinte et certaines rumeurs évoquaient même des interceptions d'informations par le pouvoir en place.
Pour rappel, la Syrie est une république arabe dont le dirigeant actuel, Bachar el-Assad est le fils cadet du précédent président, Hafez el-Assad. Ce dernier a d'ailleurs gouverné le pays entre 1970 et 2000. En outre, le pays dispose d'une frontière avec le Liban mais également avec Israël et l'Irak.