Récemment introduit en bourse, le réseau social Facebook est parvenu à régler une affaire judiciaire lancée l'année dernière par des utilisateurs mécontents. En ligne de mire, les « sponsored stories », ces messages qui transforment en publicité les pages de marques aimées par les membres de la plateforme.
Facebook est parvenu mardi à régler un litige judiciaire à San Jose, en Californie, qui accusait le réseau social de transformer les actions de ses utilisateurs en publicité sans l'autorisation de ces derniers. Généralement, les « sponsored stories » affichent dans le flux d'actualité et dans la colonne de droite du membre des messages l'informant que ses contacts aiment telle ou telle page, et l'invitent à l'aimer à son tour : l'objectif est de recruter des membres sur les pages des marques, qui rémunèrent Facebook pour cette mise en avant.
Les plaignants reprochaient à Facebook de s'approprier leurs noms et leurs goûts sans leur autorisation et sans les dédommager alors qu'ils sont les principaux vecteurs de cette pratique publicitaire. Reuters explique que les détails de l'affaire n'ont pas été dévoilés mais évoque « des milliards de dollars de dommages » cités dans des documents versés à la cour, puisque l'accusation aurait pu concerner jusqu'à un américain sur trois si l'action collective avait pris plus d'ampleur.
Ce sont au final 5 utilisateurs américains qui ont pris part à l'affaire, gérée par la juge Lucy Koh, bien connue pour son implication dans le conflit Samsung-Apple. Cette dernière avait rejeté l'année dernière les tentatives de Facebook d'entériner l'affaire en estimant cohérente la requête des plaignants. « La Californie a depuis longtemps reconnu le droit de protéger son nom et ses centres d'intérêt contre leur appropriation par d'autres à leur avantage » avait-elle déclaré.
Mardi, Facebook et les plaignants ont signé un accord de principe engageant le réseau social à verser des dommages et intérêts et à réaliser des modifications dans son règlement concernant son système de messages sponsorisés.
Si Facebook est parvenu à régler cette affaire « à l'amiable », le réseau social est loin d'être sorti des démêlés judiciaires : une nouvelle plainte collective a été déposée en début de semaine concernant un potentiel traçage des utilisateurs déconnectés du site : un coup dur pour la plateforme, dont l'introduction en bourse a donné des résultats mitigés.