Lundi en fin d'après-midi, le Web français a paniqué suite à l'annonce d'un bug sur Facebook faisant remonter publiquement des messages, prétendument privés à l'origine, sur la Timeline du réseau social. Rapidement, Facebook a démenti tout bug, évoquant juste la mise en avant de vieux messages publics publiés avant 2009, à l'époque où la plateforme était moins populaire et où ses utilisateurs communiquaient plus ouvertement de mur à mur.
Une explication qui n'a pas convaincu la Cnil, qui a rencontré mardi les responsables de Facebook France. Suite à cette réunion, la Commission a expliqué qu'elle allait mener une enquête approfondie pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette alerte, injustifiée selon le réseau social. « À ce stade des échanges, il ressort que des investigations complémentaires doivent être menées afin de déterminer si des messages privés ont effectivement été rendus publics » a ainsi déclaré la Cnil dans un communiqué.
Cependant, la Cnil ne penche pas ouvertement du côté d'un véritable bug, et admet que « la généralisation de la nouvelle fonctionnalité Timeline, rendant plus facilement accessibles des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs, lesquels sont de plus en plus conscients de la nécessité de protéger leur vie privée en ligne. » Il semblerait néanmoins que la politique de transparence de Facebook soit pointée du doigt. La Commission ajoute enfin avoir pris contact avec « des représentants de Facebook à l'étranger ». Affaire à suivre.