Monnaie virtuelle : Facebook accusé de position dominante sur sa plateforme

Audrey Oeillet
Publié le 30 octobre 2012 à 12h51
Gambit, un service de monnaie virtuelle utilisé sur Internet dans les jeux sociaux et le paiement de services, attaque Facebook en justice : l'entreprise accuse le réseau social d'abus de position dominante, en raison de l'imposition de son propre de service de paiement aux développeurs sur sa plateforme.

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C'est la société Kickflip, qui se cache derrière Gambit, qui accuse Facebook d'être responsable de ses difficultés sur le marché. La raison : entre 2009 et 2010, Facebook a pris la décision d'évincer de son réseau social les services tiers de monnaie virtuelle, pour imposer la sienne, les Credits. Si, depuis, cette monnaie virtuelle a été abandonnée au profit de l'argent réel, il n'en reste pas moins que Facebook est le seul à gérer les transactions réalisées via les applications disponibles sur sa plateforme. Les développeurs n'ont pas d'autre choix que de se plier aux règles du réseau social, au risque d'en être évincés à leur tour.

Fin 2009, Facebook expliquait sa volonté d'interdire des services comme Gambit et Tatto Media de sa plateforme en raison d'arnaques constatées via certaines applications. Les deux monnaies virtuelles avaient ainsi été placées sur « liste noire », jusqu'à ce que Facebook finisse par imposer sa propre monnaie, quelques mois plus tard. En tout, une vingtaines de services tiers se sont retrouvés évincés de la plateforme.

« Facebook a joué de sa position dominante sur le marché des jeux sociaux pour contrôler et dominer le marché spécifique des monnaies virtuelles. Le résultat des actions de Facebook a détruit Gambit  » explique Kickflip dans sa plainte. Selon Bloomberg, l'entreprise, en difficulté financière, demande à ce que la politique de Facebook en matière de monnaie virtuelle soit revue. Kickflip demande également des dommages et intérêts, mais la somme n'a pas été dévoilée.

De son côté, Facebook n'a pas tardé à réagir, déclarant que « la plainte est sans fondement  » et qu'il se « défendra vigoureusement ». A noter que ce n'est pas la première plainte du genre lancée en 2012 : en février dernier, deux cabinets d'avocats ont lancé, aux Etats-Unis, un appel à l'action collective sur le même sujet.
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