Baptisée Facebook Moments, la nouvelle application du géant communautaire propose de partager ses clichés avec ses contacts de manière privée. Toutefois le système est basé sur un dispositif de reconnaissance faciale permettant d'identifier ses amis. L'objectif est de transférer d'emblée un cliché avec une personne présente sur ce dernier.
Mais le dispositif ne fait pas l'unanimité. Selon le magazine BBC, le régulateur des données en Irlande explique qu'en l'état, l'application viole les lois en vigueur au sein de l'Union Européenne. En effet les mobinautes doivent disposer d'un mécanisme d'opt-in et donc avoir le choix d'utiliser au non cette technologie. Or la société n'a pour l'heure aucune intention d'en ajouter une.
Ce n'est pas la première fois que l'Europe bloque une fonctionnalité de Facebook. En 2010, la firme de Mark Zuckerberg avait déployé une technologie permettant d'identifier ses contacts au sein des photos publiées sur le réseau. Ce mécanisme a dû être ôté deux ans plus tard en Europe, une mesure affectant également les internautes canadiens. Le commissaire de la vie privée au Canada affirmait alors : « Facebook a la possibilité de combiner les données biométriques faciales avec une liste exhaustive d'informations sur les utilisateurs, incluant des données biographiques, géographiques et leurs relations avec leurs amis ».
De son côté Facebook multiplie ses travaux sur le domaine de la reconnaissance de visages et annonçait cette année son système d'intelligence artificielle baptisé DeepFace, lequel enregistrerait un taux d'identification positive de plus de 97%.
Rappelons qu'en parallèle Facebook est poursuivit en Belgique pour violation de la vie privée. Selon les chercheurs, pour améliorer le ciblage publicitaire, Facebook traquerait les internautes sans leur consentement, qu'ils soient connectés ou non au réseau communautaire et même s'ils ne disposent pas de compte. Plus précisément, Facebook placerait un cookie sur ses pages accessibles sans connexion (comme les pages de fans).
Sans grandes surprises le géant communautaire expliquait au mois d'avril que les réglementations européennes poseront des freins technologiques. Richard Allan, directeur des affaires européennes chez Facebook, affirmait alors : « les coûts pour Facebook seront plus importants et les gens en Europe observeront que les nouvelles fonctionnalités mettent plus de temps à être déployées, ou n'arriveront pas du tout ».
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