Décès : sur Internet aussi, ça se prépare

Anton KUNIN
Publié le 03 décembre 2016 à 17h21
Au moins une chose est sûre dans ce bas monde : la mort est inéluctable. Mais comment s'y préparer lorsqu'on a deux, trois, voire plus de comptes sur Internet ?

Que deviennent nos différents comptes sur Internet lorsque nous décédons ? Si vous ne vous êtes jamais posé la question, sachez que les réponses ne sont pas des plus faciles. Un cabinet d'avocats au Royaume-Uni a réalisé un sondage sur ce sujet. Il s'avère que la moitié des personnes interrogées souhaitent que leur profil Facebook continue à vivre après leur propre décès. 55 % des personnes interrogées veulent que des messages de condoléances puissent y être déposés par les amis du défunt, et que la famille puisse y répondre. Plus surprenant encore, environ autant de personnes aimeraient qu'un proche actualise leur page au moins une fois tous les six mois, et 10 % souhaitent que cela se fasse au moins une fois par semaine.

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Les options existantes

S'il existe un vide juridique sur le sujet, les réseaux sociaux prennent le problème au sérieux. Facebook possède une page dédiée permettant de signaler la mort d'un membre. Des pièces justificatives seront exigées. Après leur réception, dès lors que Facebook donne le feu vert, le compte peut soit être déactivé, soit être « mémorialisé ». Dans ce deuxième cas, il sera visible uniquement aux amis de la personne, et les mots « En souvenir de » s'afficheront devant le prénom de la personne. Les proches ne pourront pas se connecter à tel compte, mais si ses réglages le permettent, des messages pourront continuer à être déposés sur la timeline. Par ailleurs, il paraît qu'aucune loi n'interdit de se connecter au compte d'un défunt, mais cela reste défendu par les conditions générales d'utilisation des sites.


Si communiquer ses identifiants et mots de passe à un tiers ou les laisser dans une enveloppe dans un tiroir est risqué, il existe néanmoins deux options. La première consiste à les inclure dans un testament. Mais là, problème : dans nombre de pays, les testaments sont considérés comme des documents publics, au même titre que les décisions de justice. Une autre option consiste à préciser dans le testament que l'enveloppe avec les mots de passe sera conservée chez le notaire. Mais encore faut-il le payer... Pour les plus geeks, un gestionnaire de mots de passe peut être une solution : LastPass propose même l'option de transfert des accès en cas de décès du titulaire.


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