Dimanche 15 janvier 2017, le géant de Menlo Park a annoncé qu'il commencerait à déployer les premières mesures en Allemagne dès cette année : au deuxième semestre, se dérouleront outre-Rhin, les élections fédérales où Angela Merkel brigue un nouveau mandat.
Le "fact-checking" pour vérifier les informations en Allemagne
Après avoir été accusé d'avoir joué un rôle important dans l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, Facebook semble vouloir éviter des accusations similaires en Allemagne. Comme le signale International Business Times dans un article publié le 16 janvier 2017, le site Buzzfeed a déjà identifié une multiplication des fausses informations de l'extrême-droite allemande en amont des élections fédérales.Facebook a donc réagi et a annoncé que les premières mesures pour identifier les fausses informations circulant sur son réseau social seront déployées en Allemagne pour cette occasion. Le géant américain va travailler avec des organismes indépendants qui répondent aux codes du fact-checking de l'institut de journalisme Poynter. Les organismes signaleront ainsi à Facebook si telle ou telle news est vraie ou si elle est totalement fausse, entraînant, le cas échéant, des sanctions.
Pas de censure mais une mise en garde
Facebook confirme qu'il n'y aura pas de censure sur son réseau social : les internautes pourront continuer de partager les fausses informations. Mais ces dernières seront identifiées comme ayant fait l'objet d'une vérification et comme étant sujettes à débat, invitant ainsi les internautes à vérifier les informations d'eux-mêmes.Le groupe de Mark Zuckerberg prévoit également des actions visant à réduire les revenus des faux sites, notamment ceux qui copient le code graphique et le nom de sites mondialement connus.
Si Facebook a annoncé des mesures en Allemagne, le site ne semble pour l'instant rien avoir prévu en amont de l'élection présidentielle française qui se tiendra fin avril - début mai 2017. Peut-être par manque de temps : les élections allemandes se dérouleront entre le 27 août et le 22 octobre 2017 ce qui laisse, à Facebook, plus de marge pour signer les partenariats et mettre en place le côté technique.