Malgré leurs efforts, Facebook et Twitter sont de plus en plus utilisés pour diffuser des « junk news », des informations de mauvaise qualité, selon une étude. Mais les deux géants contestent les conclusions de cette dernière.
Les « junk news », à ne pas confondre avec les « fake news », désignent des informations de mauvaise qualité, qui s'appuient sur des sources peu fiables. Elles se caractérisent généralement par du contenu sensationnaliste ou le recours massif au clickbait pour les titres. Les principaux réseaux sociaux, tels que Facebook et Twitter, seraient particulièrement exposés à cette pratique.
Junk news everywhere
Des chercheurs de l'Oxford Internet Institute ont en effet analysé 2,5 millions de tweets et 6 986 pages Facebook, sur une période de 30 jours. Et ils ont découvert que les utilisateurs de ces plateformes étaient de plus en plus enclins à partager des junk news. En effet, d'après l'étude, moins de 5 % des contenus diffusés viendraient de sources officielles. Cette tendance serait même plus forte qu'en 2016, avant l'élection présidentielle américaine.Selon les auteurs du rapport, les premiers responsables seraient Facebook et Twitter, qui ne mettraient pas suffisamment d'énergie à combattre la désinformation. Mais les deux entreprises ne partagent pas leur analyse.
Désinformation vs censure
Du côté de Facebook, on met en doute les résultats de l'étude, en arguant que d'autres ont prouvé que la désinformation était au contraire en baisse sur les réseaux sociaux. De plus, l'entreprise de Mark Zuckerberg affirme que le rapport s'appuie principalement sur Twitter et extrapole ses conclusions sur l'ensemble des plateformes sociales.Pour le site de microblogging, le problème vient du jugement porté sur les informations. En effet, d'après Twitter, certains contenus ciblés par l'étude « illustrent les opinions de la société américaine » et elle n'entend pas procéder à une censure des débats.
En effet, si les chercheurs affirment que leur définition de « junk news » répond à des critères précis, la nuance entre opinion controversée et désinformation peut sembler difficile à établir.
Source : Le Télégramme