Au troisième trimestre 2018, le réseau social Facebook a affirmé avoir supprimé encore plusieurs millions de messages liés au terrorisme.
Jeudi, Facebook a réaffirmé sa volonté de mieux détecter et réduire les contenus que l'on peut rattacher au terrorisme. Le réseau social de Mark Zuckerberg a ainsi annoncé avoir supprimé 3 millions de publications liées au terrorisme au troisième trimestre. Ce chiffre est en très nette baisse par rapport au second trimestre, où Facebook avait déjà effacé quelque 9,4 millions de contenus.
Le temps entre le signalement de la publication et sa suppression est en constante diminution
Là où Facebook a réussi son pari ces derniers mois, ce n'est pas tant sur la suppression des contenus, mais surtout le temps moyen d'attente entre le signalement d'une publication par les utilisateurs et sa suppression même. Entre le premier trimestre 2018 et le troisième, il est passé de 43 heures à 18 heures.Le défi pour Facebook est de s'adapter à ceux qui postent ces contenus et qui essaient sans cesse d'échapper à la détection. « Certains terroristes tenter de créer de nouveaux comptes ou de casser leurs messages », précise le réseau social.
Facebook ne compte pas que sur lui-même
Si Facebook est capable de détecter automatiquement certains contenus, Monika Bickert, responsable mondiale de la gestion des politiques du réseau social, estime que l'entreprise ne peut pas tout faire : « Nous pouvons réduire la présence du terrorisme sur les plates-formes sociales grand public, mais son élimination nécessite de s'adresser aux personnes et aux organisations qui génèrent ce contenu dans le monde réel. »Au troisième trimestre, Facebook annonce tout de même que 99% des contenus liés à l'État islamique et à Ai-Qaïda ont été supprimés avant même qu'ils soient signalés par des utilisateurs.