À l'approche de plusieurs élections dans le monde, Facebook a décidé de renforcer ses règles concernant les publicités politiques sur sa plateforme. L'objectif principal de ces nouvelles mesures est d'assurer une meilleure transparence quant à leur origine.
En période électorale, il n'y a pas que les fake news qui posent problème sur Facebook. Certains utilisateurs profitent également de cette période pour tenter d'influencer les votes, en tirant parti des publicités sur la plateforme.
L'identité et la localisation des auteurs des publicités rendues publiques
Si ce procédé n'a rien d'illégal en soi, il peut conduire à certaines dérives, contre lesquelles Facebook entend lutter plus efficacement. L'entreprise a ainsi déjà mis en place des règles plus strictes quant aux publicités politiques dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni ou le Brésil. Les nouvelles conditions imposent une transparence quant à l'origine de ces annonces, les auteurs devant déclarer leur identité et leur situation géographique.Et Facebook a décidé d'étendre cette réglementation à d'autres états, théâtres d'élections dans les prochains mois. C'est notamment le cas du Nigeria et de l'Ukraine, qui éliront un nouveau président en février et en avril. Pour ces pays, seuls des utilisateurs présents sur place pourront poster des publicités à fins politiques, afin d'éviter les risques d'ingérence étrangère.
De même, en Inde, un système de registre numérique des annonces va être mis en place. Il contiendra l'ensemble des publicités politiques, avec pour chacune leur auteur, leur budget, ou encore leurs cibles.
Une réaction aux récents scandales
Ces outils seront ensuite déployés par le réseau social plus largement, dans le monde entier. De cette façon, ils garantiront une meilleure transparence des annonces en France et dans les autres pays de l'UE, lors des prochaines élections européennes prévues à la fin du mois de mai.Facebook entend ainsi répondre aux critiques émises ces derniers temps, quant à l'interférence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine de 2016 ou aux incitations à la violence contre les Rohingyas au Myanmar. Dans ce dernier cas cependant, les nouvelles mesures n'endigueront pas véritablement le phénomène, dans la mesure où les messages incriminés proviennent généralement de l'intérieur du pays.
Source : La Presse