Facebook a frappé fort en écartant l'extrême droite britannique de son réseau social mais aussi d'Instagram, dans le cadre de sa lutte contre les contenus haineux.
À force de se voir reprocher de laisser des contenus violents ou haineux se propager sur ses plateformes, Facebook a voulu marquer le coup en annonçant, jeudi, avoir exclu de ses pages mais également de sa filiale Instagram plusieurs groupes britanniques issus de l'extrême droite. Selon la firme américaine, ceux qui « propagent la haine » étaient devenus indésirables et n'avaient « pas leur place » sur les plateformes, comme l'a déclaré un porte-parole de la société de Mark Zuckerberg.
Le grand nettoyage de Facebook
Plusieurs partis ont ainsi été écartés de Facebook, comme le British National Party (BNP), l'English Defence League, ou bien le Britain First, connu pour appeler à l'invasion des mosquées britanniques et pour ses « patrouilles chrétiennes ».Le réseau social ne limite pas son bannissement aux seuls groupes et individus considérés comme étant des organisations haineuses. Facebook a décrété l'interdiction pure et simple des posts et divers contenus qui « louent ou soutiennent » ces groupes.
Parmi les utilisateurs écartés de Facebook, on retrouve l'ancien président du BNP, Nick Griffin, mais aussi Paul Golding, leader de Britain First ainsi que son ancienne directrice adjointe, Jayda Fransen. « En vertu de notre politique concernant les personnes et les organisations dangereuses, nous interdisons ceux qui proclament une mission violente ou haineuse ou qui se livrent à des actes de haine ou de violence », a officiellement commenté Facebook.
La Grande-Bretagne veut devenir le lieu le plus sûr du monde en matière de navigation online
« Les personnes et organisations que nous bannissons aujourd'hui enfreignent cette politique et ne pourront plus être présentes sur Facebook ou sur Instagram. Les publications et autres contenus exprimant des éloges ou un soutien pour ces personnalités et groupes seront également interdits. Notre travail contre la haine organisée se poursuit et nous continuerons à examiner les individus, les organisations, les pages, les groupes et le contenu par rapport aux normes de notre communauté », indique le réseau social.Cette opération fait en tout cas écho à la récente annonce du gouvernement britannique, décidé à faire de la Grande-Bretagne le lieu le plus sûr au monde pour la navigation en ligne.