Insolite : Google Earth, très utile pour traquer les piscines interdites !

Audrey Oeillet
Publié le 03 août 2010 à 10h43
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Google Earth ne sert pas seulement à chercher les crop circle dans les champs et traquer la pluie : le logiciel de Google peut également s'avérer utile pour traquer les contrevenants.

La ville américaine de Riverhead, dans l'Etat de New York, l'a bien compris, et se sert depuis quelques semaines de Google Earth pour partir à la chasse aux piscines non-autorisées. La ville a déjà trouvé 250 piscines, installées chez des particuliers n'ayant pas fait les démarches nécessaires - et payé les taxes allant avec - pour disposer d'un bassin chez eux. Et entre les permis de construire et les amendes qui ont été distribuées, la municipalité de Riverhead a déjà récupéré plus de 75 000 dollars.

L'argent ne serait cependant pas la question majeure dans cette traque : pour Leroy Barnes, chargé de l'inspection des bâtiments à Riverhead, « la sécurité des piscines est la préoccupation principale : sans inspection, on ne peut pas savoir si la plomberie, les travaux électriques et les clôtures respectent les normes locales. »

Mais Riverhead n'est pas le seul endroit où Google Earth est utilisé pour chercher les piscines non déclarées. En Grèce, là où la crise économique fait rage depuis plusieurs mois déjà, le gouvernement met actuellement un point d'honneur à traquer les citoyens qui « oublient » de déclarer certains biens aux impôts. A Athènes et dans sa banlieue, le logiciel de Google sert à « localiser les villas, les piscines et les propriétés » explique le site Spiegel. Une technique qui a révélé que sur 16 974 piscines existantes, 324 seulement étaient déclarées par leurs propriétaires.

Si Google Earth semble donc être efficace pour détecter les piscines non-déclarées, certaines associations s'inquiètent de cette pratique intrusive. « La technologie va tellement loin que les gens se croient tout permis, il n'y a pas de discussions communautaire à ce sujet » regrette Lillie Coney, directrice adjointe de l'Electronic Privacy Information Center de Washington. Quant à Google, l'entreprise garde le silence face à l'usage qui est fait de son logiciel.

Les suisses, quant à eux, avaient tout compris bien avant...
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