Suite à ce constat, la Cnil demande à Google d'effectuer « un report de la mise en œuvre des nouvelles règles ». Dans une lettre (.pdf), elle estime que « la fusion des règles de confidentialité des services de Google rend impossible la compréhension des données personnelles collectées, des finalités, des destinataires et des droits d'accès pertinents pour chaque service ».
Pour rappel, Google a déjà précisé qu'à la date du 1er mars prochain, elle simplifiera l'ensemble des règles de confidentialité de plusieurs de ses services. Par exemple, ces nouvelles règles permettront à un service de Google d'exploiter plus directement les informations partagées sur un autre produit. Le détenteur d'un compte Google sera donc véritablement identifié en tant qu'un seul individu utilisant aussi bien Gmail, Google Search, Youtube ou Google Agenda.
De son côté, la Cnil estime que cette nouvelle politique de traitement des données est à scruter attentivement dans la mesure où « Google représente plus de 80 % du marché européen des moteurs de recherche, environ 30 % du marché européen des smartphones, 40 % du marché mondial de la vidéo en ligne et plus de 40 % du marché mondial de la publicité en ligne, Google Analytics est aussi l'outil de suivi le plus utilisé par les sites web européens ».
Un nouveau rendez-vous devrait être programmé entre les responsables de Google et plusieurs représentants des Cnil d'Europe. En attendant, Google n'a pas indiqué s'il comptait effectivement reporter la mise en place de ses nouvelles règles de confidentialité.