Dans une lettre publiée sur le site Dailymail, Eric Schmidt, le président exécutif de Google, met en avant les intentions de la firme pour renforcer sa lutte contre la pédophilie sur Internet. Une déclaration qui intervient quelques jours après l'arrestation, au Canada, de près de 400 personnes membres de l'un des plus vastes réseaux de pornographie infantile au monde. « Si la société ne parviendra jamais totalement à éliminer cette dépravation, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour protéger les enfants » estime Eric Schmidt. « C'est pourquoi les sociétés du Web comme Google et Microsoft ont travaillé avec les autorités pendant des années pour arrêter la propagation de photos illégales sur Internet. »
Le représentant de Google explique que l'entreprise travaille depuis longtemps sur la question, et a déjà énormément nettoyé ses résultats de recherche, notamment du côté des images. Mais, depuis 3 mois, la démarche s'est accélérée et ce sont plus de 200 personnes qui travaillent désormais sur ce point précis chez Google. « Nous avons peaufiné Google Search pour empêcher des liens vers des documents pédopornographiques d'apparaître dans nos résultats » explique Eric Schmidt. « Même si aucun algorithme n'est parfait - et Google ne peut pas empêcher les pédophiles d'ajouter de nouvelles photos sur le Net - ces changements ont nettoyé les résultats de plus de 100 000 requêtes qui pourraient être liées à l'abus sexuel des enfants. »
Concernant les filtres des résultats de recherche dans la partie « images » du moteur, Eric Schmidt souligne que « Microsoft mérite beaucoup de crédit pour le développement et le partage de sa technologie de détection d'images ». La démarche est en effet réalisée sur ce point par les deux entreprises. Côté vidéo, les équipes de YouTube sont désormais capables de détecter et supprimer le contenu illicite de la plateforme.
Pour l'heure, cette modification d'algorithme n'est effective que sur la version anglaise de Google, mais l'entreprise compte la déployer très prochainement dans 150 langues. « L'impact sera véritablement mondial » assure Eric Schmidt.