Les Pays-Bas n'apprécient pas les pratiques de Google en matière de données personnelles, et pour cause : selon la CNIL locale, l'entreprise utiliserait les données de ses utilisateurs sans en informer clairement ses derniers. Ce sont mes modifications de sa politique de confidentialités, annoncées en janvier 2012 et mises en place en mars de la même année, qui posent problème : depuis cette période, Google peut créer des liens entre les données des utilisateurs de ses différents services, pour unifier l'ensemble. Une pratique peu claire, selon les autorités néerlandaises.
« Google tisse une toile invisible avec nos données personnelles, sans notre consentement » explique un communiqué publié par la Dutch Data Protection Act, soulignant au passage que cette pratique va à l'encontre des lois néerlandaises en matière de protection des données personnelles. La DPA ajoute que la moisson d'informations concerne aussi les internautes ne disposant pas d'un compte Google.
La DPA ne souhaite pas engager de poursuite contre Google dans l'immédiat, mais a invité l'entreprise à se pencher sur des solutions pour se mettre en conformité avec les lois néerlandaises. De son côté, la firme assure être dans son bon droit : « Notre politique de confidentialité respecte le droit européen et nous permet de créer des services plus simples et plus efficaces » a déclaré un porte-parole de Google à Bloomberg. « Nous nous sommes engagés pleinement avec l'autorité de protection des données néerlandaise tout au long du processus, et nous continuerons à le faire à l'avenir. »
Les Pays-Bas deviennent donc le dernier pays en date à se dresser contre la politique de confidentialité de Google, qui s'était notamment attiré les foudres de la CNIL en 2012.