Alors que le projet Drangonfly de Google a été révélé au grand public et aux employés de la firme américaine il y a quelques semaines, le PDG de Google en dit plus sur ses ambitions quant au projet de Google en Chine.
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« C'est important de le faire »
À l'occasion du 25ème anniversaire de Wired, Sundar Pichai s'est confié publiquement sur le projet en expliquant qu'il « était important d'explorer le marché chinois [...] compte tenu de l'importance du marché et du nombre d'utilisateurs». Concrètement, Google ne veut pas laisser toutes ces données et ces clients à l'unique portée de ses concurrents ; il lui faut sa part du gâteau chinois quitte à faire de son moteur de recherche un outil censuré par le régime en place.En effet, le projet qui semble déjà bien avancé inquiète le monde. Le moteur de recherche permet aux utilisateurs du monde entier de faire une recherche relativement libre (dire que l'algorithme est complètement neutre serait mensonger). En installant une version censurable en Chine, Google permettrait de tronquer encore plus le réseau qui est déjà la cible des autorités.
Des départs qui s'enchaînent
Rappelons que l'annonce du projet Dragonfly a entrainé la démission de nombreux employés dont Jack Poulson, un chercheur de l'entreprise, pour des questions éthiques. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, plusieurs salariés avaient déjà démissionné au sujet du projet Maven, un partenariat entre le Pentagone et Google, basé sur l'intelligence artificielle.Ces démissions ne font pas peur à Google qui a simplement décidé de limiter l'accès aux documents traitant du projet Dragonly et assure que « Google ne compromet pas ses principes. » Une décision qui semble surprenante de la part de Google qui au final va à l'encontre d'un grand principe et force ses employés à travailler sur des projets avec lesquels ils sont en désaccords.