Plusieurs sénateurs américains, groupes de défense des droits de l'homme et plus de 1.000 employés de Google ont fait part de leur inquiétude quant à la politique du géant américain et son probable retour en Chine.
Un chercheur et plusieurs collègues ont même démissionné pour protester, comme l'explique l'agence Reuters.
Nom de code : Dragonfly
Cet été, une vague d'inquiétude a commencé à monter autour de Google. Comme nous l'expliquions fin août, la presse américaine a révélé que le géant américain s'apprêtait, après en être parti en 2010, à retourner en Chine avec une version censurée de son moteur de recherche, intitulée Dragon Fly.Des ONG comme RSF, Amnesty International ou l'Electronic Frontier Foundation avaient alors protesté publiquement, estimant que ce retour signerait une vraie « capitulation » de Google sur le terrain des Droits de l'Homme. Surtout que l'entreprise s'est maintes fois engagée à défendre la vie privée de ses utilisateurs et leur liberté d'expression à travers le monde.
Plus de 1 400 employés du groupe s'était également inquiétés de ce retour, poussant la direction à affirmer que rien n'était encore décidé. Mais aujourd'hui, certains ont décidé de démissionner.
Plusieurs démissions, et Google reste mystérieux
Jack Poulson, chercheur travaillant depuis plus de deux ans pour Google, a récemment annoncé qu'il quittait l'entreprise avec certains collègues. A Reuters, il a expliqué que les dirigeants de Google refusaient de lui dire dans quelle mesure ils accepteraient ou non les exigences de la Chine pour leur retour.Le groupe, de son côté, n'a pas voulu commenter ces départs. Mais il a confirmé qu'il explorait depuis plusieurs années l'idée d'un retour dans le pays communiste.
L'audience de Google au Sénat sur les questions de vie privée, prévue le 26 septembre prochain, s'annonce donc mouvementée.