Le fait que le réseau social de Google ait créé et diffusé une liste des utilisateurs recommandés à la manière de Twitter la semaine dernière fait débat. Pour beaucoup, cette pratique, qui vise certainement à populariser le concurrent de Facebook, risque de marginaliser tous ceux qui ne sont pas déjà connus, rapporte notamment Computerworld.
En fin de semaine dernière, Bradley Horowitz, Vice-Président Produit chez Google, invitait via Twitter les utilisateurs ayant plus de 100 000 « suiveurs » à le contacter afin d'établir une liste d'utilisateurs recommandés pour les détenteurs de profils Google+. Le but de cette liste, dévoilée la semaine dernière, semble être d'aider les nouveaux venus sur le réseau social à se familiariser avec le site. Une pratique qui pourrait aussi accroître le côté « adhésif » de Google+ et ainsi, l'aider à concurrencer Facebook.
Néanmoins, le problème réside dans l'élitisme que risque de générer cette méthode, qui revient à envoyer encore davantage d'utilisateurs vers ceux qui en ont déjà énormément, écartant ainsi les moins « suivis » de la course. « Ce n'est pas une liste d'utilisateurs recommandés qui aidera cet outil à se généraliser ou à rester fréquenté par les « gens normaux » », estime notamment Elisa Camahort Page, co-fondatrice de BlogHer. Et cette méthode pourrait se révéler dangereuse car, à son avis, même ceux qui, comme elle, s'opposent à l'idée de cette liste risquent de « succomber » aux suggestions.
Pour contrer l'idée d'élitisme qui est reprochée à la liste Google+, Bradley Horowitz met en avant dans un post sur Google+ le fait que la liste est très variée et loin de n'inclure que des personnes déjà célèbres. Parmi les personnes « à suivre » sur Google+, on compte en effet non seulement les personnalités Paris Hilton et Taylor Swift, mais également Mike Elgan, journaliste de Computerworld, ainsi que Pete Cashmore, PDG et fondateur de Mashable. Bradley Horowitz assure en effet que, dans la liste, outre les personnes « connues pour être intéressantes sur d'autres systèmes », les gens « qui créaient du contenu remarquable pour Google+ » ont été intégrés. Le Vice-Président Produit insiste sur l'idée qu'il est à la portée de tout un chacun de figurer sur la liste, renouvelée régulièrement. Pour ce faire, il suffit d'« être intéressant », indique-t-il.
En outre, Bradley Horowitz met l'accent sur les évolutions à venir de la liste Google+ : par la suite, la personnalisation devrait être introduite dans les recommandations pour permettre aux utilisateurs de rencontrer des personnes qui créent du contenu sur des sujets qui leur tiennent à cœur.