3 minutes : c'est, selon une étude Comscore, le temps que passerait en moyenne un utilisateur de Google+ sur le réseau social. Un chiffre qui témoigne d'un intérêt limité pour le service, qui a dépassé en janvier les 90 millions de compte.
Même si Google a annoncé en 90 que son réseau social s'approchait des 100 millions de comptes, Google+ ne semble pas être le haut lieu d'une activité florisante, du moins si en croit la moyenne de la durée d'utilisation réalisée par Comscore. Le cabinet d'étude, en partenariat avec le Wall Street Journal, s'est récemment intéressé à la durée mensuelle moyenne passée par les internautes sur les réseaux sociaux : il faut noter que les chiffres suivants ne tiennent pas compte du temps passé sur les versions mobiles des différentes plateformes.
Sans grande surprise, c'est Facebook qui tire son épingle du jeu avec 405 minutes passée en moyenne, par mois et pour chaque visiteur, sur le réseau social. Ex-aequo et loin derrière, on trouve les services de curation Tumblr et Pinterest, avec une moyenne de 89 minutes. Vient ensuite Twitter, avec 21 minutes - une moyenne sans doute davantage lésée que les autres par l'absence de l'usage mobile - puis le réseau social pro LinkedIn avec 17 minutes. Enfin, en peloton de queue, on trouve MySpace avec 8 minutes, et Google+ avec 3 minutes.
Une situation qui tend à démontrer que, malgré des fonctionnalités intéressantes comme Hangout, Google+ n'offre pas suffisamment d'intérêt aux utilisateurs inscrits pour qu'ils passent du temps au quotidien sur le réseau social. Selon Brian Solis analyste spécialisé dans les réseaux sociaux, « Personne ne veut un autre réseau social en ce moment ». Pour les personnes qui utilisent déjà Facebook, « Google ne justifie pas la valeur de Google+ ».
En somme, malgré une ascension rapide en termes d'inscrits, Google+ semble aujourd'hui avoir l'allure générale d'une ville fantôme. Bien évidemment, les 3 minutes par mois s'avère être une moyenne et on imagine que certains utilisateurs le fréquentent bien plus - ce qui sous-entend que d'autres le fréquentent donc bien moins.