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Le rachat de Twitter par Elon Musk a tourné court. Le milliardaire sud-africain n'est pourtant pas le premier à essuyer un cuisant échec sur une telle opération. En effet, une autre grande entreprise américaine était également sur le point de tenter sa chance il y a de cela plusieurs années…

Mais l'accord n'a pu aboutir en raison d'un problème bien connu.

Un oiseau de malheur ?

Le dénouement du rachat de Twitter par Elon Musk n'est pas encore connu, mais il ne devrait pas être très positif. En effet, après plusieurs semaines d'attente et de négociations, le patron de Tesla avait choisi de retirer son offre en juillet dernier. La faute à des informations qu'il juge « erronées » au sujet du nombre de faux comptes sur le site. Une bagarre judiciaire après ce rachat avorté de Twitter est désormais engagée entre les deux parties.

Ainsi, l'acquisition de Twitter devrait capoter… et ce n'est pas la première fois que cela arrive. Dans un récent article, The Verge (via Vox) nous apprend que The Walt Disney Company avait également tenté sa chance en 2016. Le P.-D.G. de l'époque, Bob Iger, s'était penché sur le sujet dans ses mémoires publiées en 2019. À l'époque, le principal intéressé expliquait notamment que le projet de rachat était tombé à l'eau à cause du climat de « négativité endémique » qui règne sur le réseau social. Mais il semblerait que ce soit un peu plus compliqué que cela…

Encore un mariage avorté

En effet, durant une conférence tenue très récemment, Iger a donné des détails supplémentaires sur cette histoire. Il explique notamment que Disney recherchait un service de distribution et que Twitter représentait « une plateforme phénoménale » dans ce domaine.

« Nous avions l'intention de nous lancer dans le secteur du streaming. Il nous fallait une solution technologique. Nous avons toutes ces formidables licences. Nous n'étions pas une entreprise dotée d'une réelle expertise dans la tech. Comment faire parvenir ces propriétés intellectuelles aux consommateurs du monde entier ? Nous avons pensé à nous développer nous-mêmes […] Et au même moment, nous avons entendu dire que Twitter envisageait une vente. »

Bob Iger mentionne le fait que Disney est immédiatement entré dans la danse pour racheter Twitter. Le réseau social aurait alors permis à la multinationale américaine de diffuser « des informations, du sport, du divertissement et de toucher le monde entier ». Au final, alors que les négociations étaient sur le point de s'achever, Iger dit avoir fait machine arrière, car une acquisition du réseau social occasionnerait trop de « défis et de complexités » pour une marque telle que Disney.

Des bots qui sèment la zizanie

Ce ne fut bien évidemment pas la seule raison derrière cet échec. Ainsi, sans donner de chiffres précis, Bob Iger stipule qu'une portion importante (mais pas majoritaire) des membres présents sur Twitter « n'était pas réelle ». Des bots qui auraient alors entraîné une perte de valeur de l'entreprise même si Disney avait apparemment négocié un rachat « bon marché » sans doute loin des 44 milliards de dollars proposés par Elon Musk cette année.

Enfin, Iger estime que Disney n'était à l'époque pas prêt à gérer les discours de haine et les commentaires très négatifs qui pullulent sur Twitter depuis des années. Pour faire simple, Disney n'a vocation à véhiculer que des éléments positifs (d'après son ancien P.-D.G.), ce qui va à l'encontre de l'image que peut renvoyer le réseau social.

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Source : Vox