Twitter rachète Bagcheck, un outil de création de listes personnalisables. Il ne s'agit pas de listes pour Twitter, mais d'objets courants permettant de vérifier quel matériel est utile pour quel usage. On voit assez mal quel pourrait être l'intérêt pour Twitter du service en lui-même, et il se pourrait qu'il ne s'agisse que d'un rachat de technologie.
La startup Bagcheck a annoncé sur son blog qu'il avait été racheté par Twitter. Conséquence directe pour l'équipe : Sam Pullara, l'un des ingénieurs de Bagcheck, rejoint les équipes Twitter. Pour les autres, rien n'est sûr si l'on s'en tient au billet de Bagcheck. Si le contenu créé et le service continueront à être accessible, la pérennité de ses fonctionnalités n'est pas assurée : « Comme dans toute acquisition, les choses pourraient changer à un certain point dans le futur. »
Cette précision toute normande n'apporte absolument rien aux utilisateurs de Bagcheck, qui ne savent pas s'ils pourront créer de nouvelles listes. Car la startup fournissait un système de listes partageables et explorables. L'idée était de pouvoir faire des listes de tout. Une liste "Equipement pour la photographie numérique" trouvée sur le site présente par exemple un Canon EOS 5D Mark II, un Canon EOS Rebel X Ti, quatre objectifs, deux flashs, des câbles, accessoires, batteries, etc.
Sous ces produits, des commentaires, la possibilité de partager, de montrer des photos, de suggérer des objets, etc. L'histoire ne dit pas à quoi cela pourra bien servir à Twitter, et on pourrait penser que, plutôt que l'outil de partage d'équipements, c'est une technologie liée qui intéresse le réseau social. L'outil de concaténation, celui de création de base de données pour les utilisateurs, ou même celui de mise en lien avec les autres réseaux sociaux pourraient par exemple intéresser Twitter. La récupération d'un ingénieur sur toute l'équipe irait d'ailleurs dans ce sens.
Bagcheck a tout de même mis à disposition un outil d'export des listes créées par ses utilisateurs. Le futur du service semble donc loin d'être assuré, malgré les déclarations de Bagcheck, d'autant qu'on ne sait pas ce que deviendra le reste de l'équipe (deux personnes en dehors de l'ingénieur engagé par Twitter). Etant cofondateurs, il est possible qu'ils revendent leur startup et partent vers d'autres projets. Le montant du rachat n'a pas non plus été précisé;