© FellowNeko / Shutterstock.com
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Nouvel épisode dans la saga du rachat de Twitter par Elon Musk. La justice, qui est déjà largement intervenue dans la transaction, enquêterait désormais sur l'un des deux protagonistes.

Des documents juridiques rendus publics ce 13 octobre révèlent que Twitter accuse Elon Musk d'être actuellement la cible d'une enquête fédérale. Ces informations sont contestées par le principal intéressé, et ses avocats indiquent qu'au contraire, ce sont les cadres du réseau social qui concentrent l'attention des autorités américaines.

La SEC s'intéresse depuis longtemps aux actions d'Elon Musk

Ce n'est pas la première fois, loin s'en faut, que les activités d'Elon Musk attirent l'attention de la Security and Exchange Commission, le gendarme américain des transactions financières. Il a déjà, par le passé, été accusé à plusieurs reprises de faire grimper artificiellement le cours de Tesla ou du Dogecoin via des annonces sur Twitter. Il n'est donc pas étonnant que cette institution s'intéresse de très près au projet de rachat du réseau social, pour 44 milliards de dollars, par le patron de Tesla. Et c'était le cas avant même que la transaction ne capote une première fois.

Au cours du procès, l'un des documents rendus publics indique que Twitter accuse son potentiel acheteur d'être visé par des enquêtes fédérales, sans préciser de quoi il est soupçonné, ni même quelle institution en est à l'origine. Il faut dire que plusieurs documents qui ont été demandés par la justice à Musk n'ont pas été livrés. Ses avocats ont évoqué que ceux-ci devaient rester confidentiels, car ils faisaient l'objet d'une enquête. Difficile, dans ces conditions, de réfuter aujourd'hui l'existence de ces enquêtes… à moins d'admettre un refus de livrer des documents que la justice et la représentation de Twitter avaient exigés.

Ce que l'on sait, c'est que dans le cadre de ce projet de transaction, la SEC a déjà interrogé Elon Musk. Elle l'a accusé d'avoir délibérément caché certaines informations dans son offre de rachat, et également de ne pas avoir révélé en amont qu'il détenait déjà 9 % de la société.

Miroir, miroir, répondent les avocats de Musk

Pour Alex Spiro, l'un des avocats de l'homme d'affaires sud-africain, ces accusations sont fausses et destinées à créer un écran de fumée. L'objectif de la manœuvre, selon lui ? Détourner l'attention du public des enquêtes fédérales visant les cadres dirigeants de Twitter, qui sont, elles, bien réelles, nous assure-t-il.

Il n'a pas non plus précisé la nature de celles-ci, et Twitter n'a, pour l'heure, pas commenté les déclarations d'Alex Spiro.