Twitter n'aura pas tardé à réagir à l'affaire qui a confronté la journaliste féministe Caroline Criado-Perez à des utilisateurs du service. La militante, qui défendait vigoureusement la mise en circulation d'un billet de 10 livres illustré par le visage de Jane Austen en Grande-Bretagne, a récolté insultes et menaces de viol sur Twitter. Une situation qui a débouché sur l'arrestation d'un homme de 21 ans.
« Nous ne sommes pas aveugles à la réalité, et il y aura toujours des gens qui utiliseront Twitter de manière abusive pour nuire à autrui » admet le service dans un billet de blog. Twitter explique ensuite que si les 400 millions de tweets envoyés chaque jour sont impossibles à tous surveiller, des mesures doivent être prises pour traiter plus efficacement les cas d'utilisateurs malveillants.
C'est pourquoi le réseau social compte démocratiser son « bouton d'alerte » déployé, il y a trois semaines, uniquement sur son application iOS et sa version Web mobile. Cette fonctionnalité, qui permet de signaler manuellement un tweet malveillant, sera prochainement proposée sur la version Web standard, ainsi que sur l'application Android. « Nous parlons constamment avec nos utilisateurs, les groupes de défense et les représentants du gouvernement pour voir comment nous pouvons améliorer Twitter, et nous continuerons de le faire » assure le service.
On se doute qu'après le scandale provoqué par certaines images faisant l'apologie du viol sur Facebook, Twitter cherchera très rapidement à prouver sa bonne foi en déployant plus largement sa fonction d'alerte.