Rien n'y fait : Twitter ne séduit pas le grand public. Son audience ne décolle pas. Au dernier trimestre, le réseau de microblogging, souvent présenté comme celui du direct, n'a attiré que 4 millions de membres actifs supplémentaires, portant le total à 320 millions. Les analystes, déjà pessimistes, en attendaient 324 millions. En même temps, Twitter ne fait rien pour provoquer un déclic. Sauf peut-être le - tardif - Twitter Moments.
Cette nouvelle interface, récente, n'a pas encore pu avoir d'effets mesurables sur les recrutements des trois mois écoulés. En présentant une sélection des tweets les plus intéressants, Moments a pour vocation de simplifier l'usage du réseau social. Idéalement, de constituer une porte d'entrée vers son flux classique. Mais pour véritablement enclencher le mouvement, le réseau doit se résoudre à des changements dans ses codes.
Prévisions pessimistes
Arrivé aux commandes de l'entreprise en octobre, son cofondateur Jack Dorsey devra aussi mettre Twitter dans le vert. Sa première mesure a été de licencier 8 % des effectifs. Il a reversé un tiers de ses actions (200 millions de dollars) aux salariés. Et a fait d'Omid Kordestani, un ponte de Google, son président exécutif.Crédit : Flock/Clubic
Certes, la perte nette de Twitter a encore été réduite au troisième trimestre : de 175,5 millions de dollars, à 131,7 millions. Mais le temps semble long pour les actionnaires qui croient de moins en moins au potentiel de croissance et de rentabilité de la société : depuis le début de 2015, l'action Twitter a perdu plus de 18 %.
Et ce n'est pas la forte progression du chiffre d'affaires - +57,6 % à 569 millions de dollars - qui fera changer d'avis les actionnaires. Car pour la fin de l'année, le réseau social a fait état d'une projection bien en-deçà de leurs prévisions, tablant sur une fourchette de 695 millions à 710 millions, contre 739,7 millions attendus.
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