Twitter au travail : peut-on se faire licencier ?

Thomas Pontiroli
Publié le 03 mars 2016 à 17h56

Viré pour avoir gazouillé, un employé s'est retourné contre sa société. Si la justice n'a pas réussi à sauver sa peau - car d'autres motifs intervenaient -, elle a au moins clarifié sa position sur l'emploi de Twitter depuis un lieu de travail. L'entreprise reprochait à la personne d'avoir émis 1 336 tweets depuis son embauche en 2011. Afin de relativiser ce chiffre de prime abord impressionnant, la cour d'appel de Chambéry a effectué un rapide calcul.

Conclusion : cela représente 4 tweets par jour, et « quand bien même ce grief serait avéré nonobstant l'absence d'horaire d'envoi des tweets il apparaît, à supposer dans une estimation particulièrement large que chaque envoi ait requis un temps de 1 minute, que l'envoi de l'ensemble des 1 336 messages correspond en moyenne à moins de 4 minutes par jour », indique l'arrêt, repéré par Benoît Tabaka (Google).

Pour la justice, « le fait d'avoir le cas échéant, pu consacrer un temps aussi limité à l'envoi de tweets non professionnels, y-compris à des horaires communément retenus comme travaillés ce qui n'est pas démontré, alors que le salarié était au demeurant du fait de ses fonctions, connecté à internet de manière quasi continue, ne peut être retenu comme fautif ». La société évoquait « plusieurs dizaines d'heures de travail rémunérées ».


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A priori, les community managers ne devraient pas s'inquiéter de leur utilisation de Twitter...


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