Twitter poursuit son entreprise de nettoyage de son réseau social. Dernièrement, la plateforme a suspendu définitivement plusieurs milliers de comptes, accusés en particulier de véhiculer une propagande en faveur de l'Arabie Saoudite ou de semer la zizanie dans les mouvements de protestation à Hong Kong.
Alors qu'il lui est souvent reproché de favoriser la propagation de fake news, Twitter a décidé d'agir ces derniers mois. En juin dernier, l'entreprise avait annoncé le rachat de la start-up Fabula AI, spécialisée dans la détection de fausses informations. À présent, le réseau social semble vouloir tirer profit de ces nouvelles compétences, en faisant le tri sur sa plateforme.
Propagande pro-saoudienne
La semaine dernière, la société a ainsi déclaré avoir fermé plusieurs milliers de comptes Twitter. Parmi ceux-ci, figurent premièrement 273 utilisateurs originaires d'Égypte et des Émirats arabes unis. Ils sont accusés d'avoir orchestré une campagne de propagande en faveur de l'Arabie Saoudite, avec des messages ciblés contre le Qatar et l'Iran, en conflit avec le gouvernement saoudien.Dans le même ordre d'idées, 4 258 utilisateurs émiratis ont été suspendus par Twitter, en raison de la diffusion de fake news, principalement au sujet de la guerre au Yémen. Il s'agissait essentiellement de soutiens à la coalition militaire dirigée par... l'Arabie Saoudite.
De plus, le réseau social a supprimé six comptes associés à des médias publics saoudiens. D'après l'entreprise, ils se présentaient comme « des sources journalistiques indépendantes, tout en tweetant des messages favorables au gouvernement saoudien ».
Et Twitter a également banni un utilisateur célèbre du pays du Moyen-Orient : Saud al-Qahtani, ancien conseiller du prince Mohammed Ben Salmane à la Cour royale. Le consultant s'est déjà fait connaître pour son implication dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et a été interdit d'entrée sur le territoire américain.
Suspension de comptes chinois, espagnols et équatoriens
Par ailleurs, Twitter a de nouveau opéré un tri sur les comptes venus de Chine. Le réseau social a en effet identifié 4 302 utilisateurs relayant des informations pour « semer la discorde quant au mouvement de protestation à Hong Kong ». Cette nouvelle action intervient quelques semaines à peine après une vaste opération ayant conduit à la suspension de plus de 200 000 faux comptes chinois.Enfin, la plateforme a annoncé la suppression de 259 utilisateurs espagnols, gérés par le Parti populaire et qui s'adonnaient à du spam, et de 1 019 comptes en provenance de l'Équateur, liés au mouvement Alianza País, dont une grande partie était inauthentiques.
Source : Daily Mail