Il y a trois semaines, Twitter demandait sur son site quelle forme pourrait prendre, selon sa communauté, la lutte contre les deepfakes. Lundi 11 novembre, un nouveau tweet donne une nouvelle fois la possibilité aux utilisateurs de s'exprimer.
Les personnes intéressées peuvent avancer leurs idées jusqu'au 27 novembre.
Les géants du Net à l'assaut des deepfakes
Un deepfake est un trucage réalisé par une intelligence artificielle. La plupart du temps, il s'agit de remplacer le visage d'une personne par une autre afin de changer le message d'une vidéo. Mais il existe également des deepfakes audio et des logiciels destinés à copier les mouvements.Alors que le nombre de deepfakes aurait augmenté de 84% en moins d'un an, la lutte s'organise contre ces contenus souvent illégaux. Google lui-même en a diffusé 3 000 dans le but d'aider la recherche. Facebook a également lancé en septembre dernier un programme : le Deepfake Detection Challenge.
Twitter rattrape son retard
De son côté, la vice-présidente de Twitter, Del Harvey, a annoncé vouloir procéder différemment. Pour elle, la lutte anti-deepfakes sur Twitter prendrait davantage la forme d'une modération. Dans un communiqué, elle détaille : lorsqu'un élément est signalé comme étant un deepfake, la plate-forme l'indiquera aux utilisateurs sous la forme d'une notification, les avertissant que le contenu de la vidéo a été modifié. Del Harvey précise aussi que Twitter pourra décider de supprimer un tweet « si celui-ci se veut trompeur et pourrait menacer la sécurité d'une personne ou causer d'autres dommages graves ».La vice-présidente ajoute également un lien vers un sondage invitant les utilisateurs à s'exprimer sur les différentes mesures prises par la plate-forme.
Pour The Verge, Twitter rattrape ainsi un retard, citant l'exemple de Nancy Pelosi. Membre du Parti démocrate américain, présidente de la chambre des représentants, Nancy Pelosi a fait l'objet en mai dernier d'un deepfake la montrant en état d'ivresse. La vidéo a été publiée sur Youtube, qui l'a supprimée. Elle a également circulé sur Facebook, qui a vérifié son authenticité, puis a averti sa communauté en précisant qu'il s'agissait d'un montage. Mais la vidéo a aussi été diffusée sur Twitter, qui n'a pas réagi.
Au moment où cette vidéo a été mise en ligne, The Verge indique que Twitter ne disposait pas de politique de lutte contre les deepfakes. Un manque qui pourrait être comblé le 27 novembre.
Source : The Verge