Pour vous informer toujours mieux et dans un souci de transparence, Clubic fait évoluer sa méthodologie et vous propose de découvrir l'envers du décor. Comment sont testés les smartphones sur notre site ? Quels sont les critères les plus importants à nos yeux ? On vous dit tout !
Vous parcourez actuellement la version 1.0 de notre protocole de test de smartphone, datée du 17/07/2024.
On a beau leur prédire une disparition prochaine sous le coup des gadgets dopés à l'IA, les smartphones ont encore de très longues et belles années devant eux. Ça tombe bien, on adore ça chez Clubic, et nous en testons des dizaines chaque année.
De l'entrée de gamme jusqu'à l'ultra-premium, le marché des téléphones intelligents est varié et riche d'innombrables constructeurs qui bataillent pour tirer leur épingle du jeu. Autant dire qu'il faut être particulièrement attentif pour s'y retrouver et savoir comment faire le bon choix.
En sa qualité de média indépendant, Clubic s'attache à vous délivrer une information de qualité et sans langue de bois. Tous les smartphones, qu'ils soient vendus 200 € ou plus chers qu'un SMIC, sont testés de la même façon et en gardant en tête leur gamme de prix. Voici comment nous procédons.
Design et ergonomie
On sait bien que la plupart d'entre vous utilisent probablement une coque de protection au quotidien. Mais le design, c'est important… et ce n'est pas qu'une question d'esthétique !
En effet, nous englobons dans cette catégorie non seulement l'aspect visuel du produit (ce qui est une affaire hautement subjective, on en convient), mais aussi la qualité des finitions et les matériaux utilisés. Plastique, aluminium, verre, titane… ce ne sont pas les déclinaisons qui manquent de nos jours.
Rentrent également en ligne de compte les prétentions de robustesse du smartphone. Deux caractéristiques en particulier sont étudiées : le verre qui protège l'écran et l'éventuelle certification d'étanchéité IP. Plus le smartphone affiche de solides garanties à ce niveau, mieux il sera noté au chapitre du design et de l'ergonomie.
Enfin, les dimensions de l'appareil sont toujours signalées dans nos tests, mais n'entrent pas dans nos critères de notation. La raison est simple : ce n'est qu'une affaire de préférence. Certains apprécieront les très grands appareils, lourds, qui tiennent bien en main, quand d'autres se dirigeront vers des compacts légers, faciles à rentrer dans une poche.
Écran
Aujourd'hui, l'écrasante majorité des smartphones du marché sont équipés d'une dalle OLED offrant un contraste important et des noirs profonds. Mais la qualité d'un écran ne saurait se limiter à ce seul aspect, et bien d'autres critères doivent être pris en compte.
Le premier est la définition. La plupart du temps, les constructeurs s'en tiennent à du Full HD — ce qui reste largement suffisant sur des diagonales si courtes. Mais, de plus en plus de fabricants poussent le curseur un tout petit peu plus loin avec du 1200p voire du 1440p. Forcément : plus c'est élevé, plus la netteté est importante, et meilleure sera la note. Notez cependant que notre vigilance nous pousse à indiquer s'il s'agit d'une option ou si la très haute résolution est native. Le diable se cache dans les détails.
Deuxième critère d'importance : la fréquence de rafraîchissement. Cela fait quelques années déjà que les marques ont doublé la cadence avec un balayage de 120 Hz, voire 144 Hz ou 165 Hz pour certains modèles gaming. Une fois encore, tous les modèles ne se valent pas. Sur le milieu de gamme, beaucoup offrent une bascule « simple », faisant varier la fréquence de 60 Hz à 120 Hz selon les besoins de fluidité. Les modèles les plus premium disposent d'une dalle dite LTPO, capable d'ajuster leur fréquence de façon plus granulaire, souvent entre 10 et 120 Hz. En résultent des contenus vidéo parfaitement synchronisés avec le fichier source, et un petit gain en autonomie la plupart du temps. On retient donc que la vitesse seule ne fait pas tout, et que la capacité du smartphone à s'adapter au contenu affiché est un critère considéré dans notre notation. Pour le savoir, nous utilisons le « mode développeur » d'Android, qui permet d'afficher dans un angle de l'écran la fréquence en temps réel.
Quid de la luminosité et de la colorimétrie ? Vous l'avez peut-être remarqué : nous ne testons plus les écrans de smartphone à l'aide d'une sonde chez Clubic. Plusieurs raisons à cela : d'abord, nous avons constaté de grandes différences quasiment systématiques entre les mesures que nous obtenions et celles obtenues par les mêmes moyens chez nos confrères. Ensuite, la plupart des smartphones d'aujourd'hui permettent d'interagir avec les réglages pour affiner la température de l'écran et la saturation des couleurs. On trouve également des options permettant d'ajuster automatiquement la teinte de l'écran en fonction de la luminosité ambiante. En parlant de luminosité : aujourd'hui, l'écrasante majorité des smartphones de milieu et du haut de gamme offrent une lisibilité impeccable en extérieur, rendant ce critère moins pertinent qu'auparavant à nos yeux.
Cet ensemble de points fait malgré tout partie de notre notation, mais de façon plus superficielle, sur la base d'observations et de connaissances du marché. Un écran dont la dalle est trop froide se remarque immédiatement. Des couleurs fades déçoivent sans avoir besoin de sortir une sonde.
Performances
Les performances d'un smartphone sont grandement conditionnées par la puce, le SoC, qu'il embarque. Plus celui-ci est récent et embarque des composants performants, plus l'appareil sera rapide et réactif.
Pour mesurer cela, nous utilisons une batterie de logiciels de benchmarks nous permettant d'éprouver les capacités du smartphone à encaisser une charge lourde.
- AnTuTu Benchmark : le test le plus complet qui, en une petite vingtaine de minutes, dresse un bilan des performances globales du téléphone sur plusieurs critères : puissance de calcul graphique, rapidité d'exécution des tâches impliquant le processeur, vitesse de la mémoire vive, traitement de l'intelligence artificielle, reconnaissance visuelle, etc. On obtient ainsi un score permettant de comparer le smartphone aux autres et de le placer dans un classement ;
- Geekbench 6 : ce benchmark se concentre sur les performances du processeur du smartphone. Assez court, il permet de mettre en évidence les qualités et les défauts du CPU grâce à deux scores. Un concernant les performances monocœurs (les jeux vidéo, les applis bureautiques), un autre sur les performances multicœurs (le montage vidéo, les applications de traitement photo) ;
- 3D Mark : bien connu des férus d'informatique, 3D Mark est entièrement dédié à la mesure des performances du GPU : la puce graphique des smartphones. Plusieurs tests sont à disposition, mais notre préférence va à Wild Life (Extreme, quand le GPU le permet) dans sa version stress test. Sa particularité est de tourner en boucle pendant 20 minutes. Au plus le smartphone affiche de frames pendant cette durée, au plus il est considéré comme performant. Aussi, on s'intéresse au score de stabilité obtenu après l'effort. Un score élevé traduit la bonne capacité du smartphone à encaisser une charge lourde sans throttling, c'est-à-dire sans tirer les performances vers le bas à cause d'une surchauffe ;
- PC Mark : le petit dernier nous est utile pour deux raisons. On peut considérer qu'il fait un peu redite avec AnTuTu et Geekbench, mais il nous permet surtout d'évaluer l'autonomie du smartphone en usage simulé. Nous y reviendrons dans la partie dédiée à l'autonomie.
Bien sûr, nous passons également un moment à jouer avec chaque smartphone de test. Nous nous imposons une session de jeu comprise entre 20 et 30 minutes sur un titre gourmand (le plus souvent Genshin Impact) afin de constater à quel point la fluidité et la qualité des graphismes est au rendez-vous. Aussi, on reste évidemment attentifs à la chauffe du smartphone après une tâche aussi lourde.
Interface
Comme pour le design, l'interface est essentiellement une question de préférences. Aujourd'hui, la plupart des surcouches Android se valent en matière de fonctionnalités. Quelques appareils d'entrée de gamme résistent encore à l'écran always-on, mais ça s'arrête là.
La notation de l'interface s'intéresse à plusieurs critères en particulier. Le premier est la « propreté » de l'interface. Y a-t-il des applications préinstallées ? Sont-elles nombreuses ? Pouvons-nous les désinstaller facilement ? Appelées bloatwares, ces applis occupent parfois plusieurs gigas sur l'espace de stockage du smartphone, et en profitent pour récupérer des données personnelles à votre propos. D'autant qu'à de très rares exceptions (Word, Booking, Facebook…), il s'agit de logiciels totalement inconnus au bataillon.
Deuxième critère étudié de près : le suivi logiciel promis par le fabricant. Cela a longtemps été l'apanage d'Apple, mais les constructeurs de smartphones Android ont récemment pris le taureau par les cornes et permettent de mettre à jour leurs appareils plus longtemps. Ici, ce n'est pas compliqué : plus un smartphone propose de mises à jour, mieux il sera noté.
Aujourd'hui, alors que l'IA n'en est encore qu'à ses prémices sur smartphone, sa présence ou son absence ne joue pas encore un rôle déterminant dans nos critères. Mais il ne fait aucun doute que ce protocole sera mis à jour pour refléter ce changement de paradigme dans les prochains mois.
Photo et vidéo
De loin la partie la plus subjective de nos tests. En effet, l'appréciation ou non des qualités d'une photo n'est pas une science exacte. Surtout aujourd'hui, où la majorité des smartphones sont parfaitement capables de produire de belles images de jour.
À nos yeux, le critère le plus important ici est la polyvalence. Le plus souvent, le grand-angle (le module principal) fait office de fer de lance capable d'immortaliser n'importe quelle scène de façon très correcte. On étudie sa capacité à exposer correctement les clichés, et on reste attentifs à la présence de bruit dans les zones les plus sombres. La représentation des couleurs et leur éventuelle extravagance rentrent aussi en ligne de compte.
On l'a dit : le grand-angle est de plus en plus irréprochable. Mais il n'en est pas de même pour les optiques secondaires comme l'ultra grand-angle, rarement impressionnant, ou le téléobjectif qui, lorsqu'il existe, n'est pas toujours aussi formidable qu'aiment à le dire les constructeurs.
Nous nous attachons donc à dresser un bilan global pour estimer à quel point l'ensemble des optiques est utilisable, ou si uniquement la caméra principale vaut le détour. En vidéo, c'est la même chose, tout en prenant en compte la bonne capacité des différents capteurs à stabiliser les prises de vue pour réduire les à-coups.
Autonomie
Lorsque nous recevons un nouveau smartphone, nous commençons par le configurer afin de retrouver nos applications usuelles. Une longue étape de configuration qui aura déjà tendance à faire chuter la batterie. Mais, pour aller encore plus vite et l'achever, nous utilisons un petit utilitaire, Battery Drainer, qui va épuiser la batterie pour la faire tomber à 0 %. Commence alors notre test de recharge.
Lorsqu'un smartphone est livré avec un chargeur, c'est évidemment celui-ci que nous utilisons. Dans le cas contraire, un chargeur universel USB-C Anker de 65W est utilisé. On relève ensuite l'état de la recharge toutes les 10 minutes afin de savoir combien de temps est nécessaire au smartphone pour repasser à 100 %. L'étape des 30 minutes est également cruciale, car elle illustre la capacité du smartphone à regagner rapidement de précieux pourcentages d'autonomie. Bien évidemment : plus un smartphone se recharge rapidement, plus il gagne de points dans notre barème. La possibilité de recharger le smartphone sans fil est un plus dans notre notation.
Une fois le smartphone rechargé totalement, c'est l'heure de sortir PC Mark, dont nous parlions plus haut. Grâce au test d'autonomie intégré, l'appli va simuler un usage réel du smartphone jusqu'à ce que la batterie tombe à 20 %. Bien sûr, nous désactivons le réglage automatique de la luminosité pour ne pas fausser les résultats. La luminosité de l'écran est bloquée à 50 %, et le smartphone rangé dans un tiroir jusqu'au lendemain. En résulte un score, sous la forme d'une durée, qui illustre synthétiquement l'autonomie du smartphone.
Vient ensuite la partie en utilisation réelle. Recharge à bloc, on commence à utiliser le smartphone naturellement dès le réveil. Même si l'on estime qu'en France, le temps d'écran quotidien s'établit environ à 4 h, on essaie de tirer le maximum du smartphone pendant la journée et de dépasser ce point afin de constater combien de % il reste à la batterie en fin de journée.
Notre usage se décompose entre de la consultation de réseaux sociaux, des vidéos, des jeux et autres. Le tout soit en Wi-Fi, soit en 5G. Une utilisation classique d'un smartphone en somme. Après plusieurs jours d'utilisation, on peut estimer la capacité du smartphone à proposer plus qu'une seule journée d'usage.
Pour aller plus loin
Maintenant que vous savez tout, nous vous proposons de poursuivre la découverte des coulisses en découvrant les meilleurs appareils passés par notre protocole de test, puis nos conseils pour bien choisir votre smartphone. Retrouvez également tous nos derniers tests afin de savoir si les modèles les plus récents valent le détour.