Izberg voudrait transformer les médias en eBay ou Leboncoin

Thomas Pontiroli
Publié le 26 mai 2015 à 12h44
Le e-commerce s'est démocratisé avec l'apparition d'outils simples de création de boutiques en ligne, et il pourrait connaître un nouveau souffle avec la simplification de l'intégration de places de marché.

Un tiers des sites de vente en ligne ont recours à une place de marché, selon la Fédération du e-commerce. Cela veut dire que le catalogue de ces marchands, de petite taille le plus souvent, est partagé sur de plus gros sites, qui leur font profiter de leur audience. Jusqu'à présent, Mirakl était le principal prestataire de ce genre de service. Aujourd'hui, Izberg tente d'étirer ce modèle à d'autres sites, qui n'ont jamais rien vendu.


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L'équipe d'Izberg a levé 1,5 million d'euros et va tenter de percer au Royaume-Uni - Crédit : Izberg.


La solution est disponible en tant que service en ligne (SaaS) et en marque blanche, et permet à n'importe quelle entreprise de lancer sa place de marché en ligne. Ce qui rend Izberg intégrable à des sites dits « non transactionnels » est que tous les aspects du commerce sont pris en charge, de l'importation des catalogues jusqu'au paiement, en passant par la création des comptes client. Et comme une marketplace se résume à un agrégat de vendeurs - qui gèrent leurs stocks et les expéditions - cela ne demande aucune compétence.

Les médias seraient partants

S'il y a bien les e-marchands, l'autre cible de la start-up sont les médias. « Beaucoup de médias nous ont déjà contactés car ils étaient intéressés pour ajouter une place de marché, nous confie Benoît Feron, cofondateur et responsable commercial. Ils veulent compenser la baisse de leurs revenus publicitaires avec de la vente. Et ils sont légitimes car ils ont déjà un rôle prescripteur et ils ont une audience affinitaire, notamment dans le secteur de la mode et du high-tech. » Des médias généralistes seraient aussi intéressés par la marketplace.

Pour intégrer Izberg, il faut compter plusieurs semaines, « selon la taille du projet », et des frais de mise en production. Une fois la brique ajoutée, la jeune équipe promet des bonnes pratiques et un accompagnement afin de nourrir la place de marché de vendeurs. « Pour les médias, il y a une grosse appétence des marchands qui sont en quête de visibilité, donc nous n'avons pas vraiment besoin de les aider », souligne Benoît Feron.

Soutenu par Alven Capital

Il ajoute que « l'important est que la place de marché ne soit pas simplement une nouvelle rubrique dans un onglet que personne ne verra, mais soit maillée au contenu éditorial, et qu'il y ait une cohérence entre les deux. C'est aussi cela que nous aidons à faire ». Pour se financer, Izberg facture une licence mensuelle à ses clients, et l'ajuste au volume de transactions réalisé. Quant au retour sur investissement attendu pour les sites qui se lancent, Benoît Féron ne peut pas se prononcer. « Cela dépend du volume et de ses objectifs. »

Créée en 2014 par trois associés (Luc Falempin, Florian Poullin et Benoit Feron), la société compte quelques clients comme le site de mode Les Petits Frenchies ou celui de produits pour chiens et chats Chabadog. Après un soutien financier apporté par Fashion Capital Partners l'année de sa création, le fonds d'investissement Alven Capital vient d'injecter 1,5 million d'euros au capital. Il y voit un marché en très forte croissance.


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