En adaptant l'interface de l'application de rencontre Tinder à la recherche d'emploi, les Français Pierre Hervé et Olivier Xu ont donné naissance à Kudoz en 2014. Leur ambition est de réduire la recherche d'emploi à sa plus simple expression : un geste du doigt assorti d'une lettre de motivation en forme de tweet... En un an, elle a convaincu 1 000 entreprises, 100 000 utilisateurs. La start-up intéresse maintenant un investisseur.
Il s'agit de Schibsted qui injecte 1,2 million d'euros au capital pour établir des ponts avec Leboncoin - qu'il possède depuis 2010. Antoine Jouteau, directeur général de la plateforme de petites annonces, affirme qu'il voit une « complémentarité des services et des cibles offerts par Kudoz ». C'est d'ailleurs ce qui « a motivé la décision d'investir dans la start-up ». Pour l'instant, on ne sait pas comment se fera l'éventuelle connexion.
Cibler les cadres
Car Leboncoin est aussi un carrefour pour l'emploi, avec 30 000 entreprises présentes, 200 000 annonces recensées et 1,7 million de visiteurs uniques par mois. Pourtant, les deux sites ont un positionnement assez différent. Alors que le site de petites annonces mise sur « le tissu local » et les emplois « près de chez soi », Kudoz met l'accent sur les seuls cadres et plus particulièrement ceux en poste, qui ne postulent pas encore.« Aujourd'hui, deux tiers des cadres en France envisagent de changer d'emploi dans les trois ans mais seule une minorité cherche réellement car les outils actuels sont souvent peu pertinents et fastidieux », observe Olivier Xu, alors Kudoz veut leur pousser les offres qui correspondraient à leurs attentes. La force de l'outil réside dans son algorithme d'apprentissage, qui apprend à connaître l'utilisateur et adapte ses suggestions.
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