Linus Torvalds a annoncé la semaine dernière la disponibilité de Linux 4.0, qui apporte tout particulièrement la prise en charge du « live kernel patching ». Cette fonction permettra de mettre à jour le noyau, et notamment d'appliquer des correctifs de sécurité, sans redémarrer le système.
Les deux principaux indicateurs de bonne santé d'un système Linux étaient jusqu'à présent quelque peu contradictoires. Un tel système doit à la fois être constamment maintenu à jour, et tendre vers un uptime de 100 %. Or les mises à jour de kernel, au moins une par trimestre, nécessitent des redémarrages, donc des interruptions de service.
Cette fonction de mise à jour à chaud était jusqu'alors proposée sous forme de solutions tierces, baptisées Kpatch chez Red Hat et kGraft chez SUSE. Ces deux solutions ont été unifiées puis fusionnées à la dernière version du noyau.
Cette nouvelle version, jusqu'à présent appelée 3.20, n'est autrement pas aussi majeure que sa numérotation le laisse penser. Mais Linus Torvalds estime qu'elle répond d'autant mieux au critère de stabilité que cette numérotation implique. Elle apporte quelques optimisations et améliorations, telles qu'une meilleure prise en charge de certains GPU, de certains SoC ou de certaines solutions de stockage. Les nouvelles fonctionnalités expérimentales seront de retour avec la version 4.1.
Linux 4.0 est disponible dès à présent sous forme de sources à compiler soi-même, pour les plus téméraires. Il est autrement proposé par certaines distributions sur le fil du rasoir, telles que Archlinux.
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