Google : le cerveau humain sera connecté vers 2030

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 08 juin 2015 à 11h08
A l'heure des objets connectés et des prothèses médicales toujours plus élaborées, certains perçoivent plusieurs opportunités pour directement gommer les imperfections de l'être humain. Selon l'un des dirigeants de Google, d'ici une quinzaine d'années, l'homme deviendra bel et bien un hybride.

A l'occasion de la conférence Exponential Finance qui s'est tenue à New York, Ray Kurzweil, directeur de l'ingénierie chez Google, a affirmé que les humains deviendront des êtres hybrides dans le courant des années 2030. Plus que de simples bras articulés, l'homme parle véritablement d'un cerveau connecté capable d'optimiser l'intelligence humaine grâce à des nanorobots qui stimuleront certaines zones cérébrales aujourd'hui non exploitées.

Selon M.Kurzweil, notre manière de penser deviendra elle-aussi hybride (biologique et non biologique) avant de reposer sur presqu'entièrement sur une infrastructure de cloud computing avancée. « Nous allons progressivement nous mélanger (ndlr : avec la technologie) et nous améliorer (...) Selon moi c'est la nature de l'être humain. Nous transcenderons nos limites », affirme M. Kurzweil.

Les recherches de type transhumaniste de Google sont nombreuses. En septembre 2013, le géant californien avait fondé la société Calico une société dont l'objectif avoué est de repousser au maximum la longévité du cycle de vie en développant certaines molécules pour finalement connaître les secrets de l'immortalité. En parallèle, le laboratoire Google X développe des projets nanotechnologiques spécifiquement conçus pour aider les malades. C'est par exemple le cas de la lentille connectée capable d'analyser en permanence la composition du liquide lacrymal des diabétiques.

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Une position critiquée par Microsoft

Face à ce type de travaux, d'autres sociétés optent pour une approche un peu plus conservatrice ; c'est par exemple le cas de Microsoft. Interrogé par nos soins en avril, Bernard Ourghanlian, directeur technique chez Microsoft France affirmait :

Nous avons des équipes de sociologues et d'anthropologues et l'on se demande toujours si telle ou telle innovation est acceptable au niveau sociétale. Nous parlons d'innovation responsable. Tout ce que fait Google au niveau du transhumanisme, ça on n'en veut pas. Nous travaillons sur un vaccin contre le SIDA mais ces histoires d'immortalité, nous laissons ça aux autres.


Lors d'une discussion sur Reddit, Bill Gates se montrait également plus terre-à-terre sur le sujet l'immortalité. « Je trouve cela assez égocentrique quand nous avons encore la malaria ou la tuberculose qui pourraient être financés par des gens riches », affirmait-il ainsi.

Le magazine CNN, qui rapporte l'information explique que face aux inquiétudes de cette intelligence artificielle, Ray Kurzweil affirme : « comme je l'ai écrit il y a 20 ans, la technologie est à double tranchant. Le feu nous a permis de nous réchauffer et de cuir nos aliments mais il a aussi brûler nos maisons ».

Quoi qu'il en soit, l'homme de 67 ans affirmait en octobre 2013 prendre pas moins de 150 pilules par jour pour maintenir son corps en forme afin de connaître cette révolution nanotechnologique.

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Je suis rédacteur en chef adjoint de Clubic, et plus précisément, je suis responsable du développement éditorial sur la partie Logiciels et Services Web.

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