La semaine dernière, Apple a présenté son nouveau service de musique en streaming. Baptisé Apple Music, ce dernier se positionne face à Spotify et Deezer. Disponible à partir du 30 juin prochain, le service sera facturé à 9,99 euros par mois ou 14,99 euros par mois jusqu'à six utilisateurs partageant le même compte. Le modèle économique choisi ne semble cependant pas faire l'unanimité
En début de semaine, nous rapportions qu'aux États-Unis, Apple reverserait 71,5 % des souscriptions. Sur le Vieux Continent, ce taux passerait en moyenne aux alentours de 73 %. En revanche, Apple Music propose une offre d'essai gratuite de trois mois, période durant laquelle, la société ne reversera pas un centime aux maisons de disque.
Cette stratégie n'est pas pour plaire à tout le monde, à commencer par Beggars Group, une maison de disque britannique distribuant de la musique pour des labels indépendants, notamment XL Recordings, Rough Trade, 4AD et Matador. Dans un communiqué, elle explique ne pas avoir été concertée sur la mise en place d'Apple Music et regrette que l'acquisition de nouveaux clients pour Apple se fasse au détriment de la rémunération sur les trois premiers mois.
Anton Newcombe, leader du groupe Brian Jonestown Massacre, informe sur Twitter que s'il refuse d'accepter le streaming gratuit pendant une période de trois mois, Apple retirera simplement sa musique d'iTunes.
Pour mémoire, Apple justifie ces trois mois - du 30 juin au 30 septembre - en expliquant qu'elle reverse une commission un peu plus importante que la concurrence. Spotify, par exemple, rémunère les maisons de disque à hauteur de 70 %. Reste que selon un porte-parole de Spotify, Apple se rattrapera sur les royalties bien inférieures pour sa radio Beats1 également prévue pour le 30 juin.
L'on se souvient que Spotify a dû essuyer les critiques de nombreux artistes par le passé, qu'il s'agisse de Tom Yorke (Radiohead), Nigel Godrich (Atoms for Peace) ou Taylor Swift. Face aux oppositions, la société avait tenté d'expliquer plus clairement son modèle économique et son PDG, Daniel Ek, avait réagi publiquement.
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