Une vingtaine de films seront édités au format Blu-ray Ultra HD au lancement, le mois prochain, puis de nombreuses sorties suivantes le seront aussi. Mais contrairement à ce qu'on pouvait espérer, ces disques ne résoudront pas totalement la problématique du manque de contenus Ultra HD.
Lire : Blu-ray Ultra HD : le planning des sorties
En effet, la qualité d'image ne sera pas optimale avant un moment. Le site internet The Digital Bits, qui a testé quelques uns des premiers Blu-ray Ultra HD, souligne que même les plus grosses productions offrent une « fausse » UHD.
Des superproductions telles que Seul sur Mars sont bien tournées en ultra haute définition, en 4K à la GoPro et même en 5K à la Red Epic Dragon, mais elles ne sont produites qu'en 2K. Effets spéciaux, montage et master sont en 2K, c'est-à-dire dans une définition à peine supérieure à la banale Full HD (2048 pixels de large au lieu de 1920).
D'autres films tels que Mad Max : Fury Road ne sont même tournés « que » en 2,8K (1620p), avec des caméras Arri Alexa, voire au Canon EOS 5D, donc en 800p compte tenu du format 2,40:1 du film. La Full HD et l'Ultra HD correspondent pour rappel au 1080p et au 2160p.
Dans un premier temps les Blu-ray Ultra HD auront donc recours à la mise à l'échelle, à l'upscaling. La définition est le fruit d'un algorithme.
Couleurs et contraste étendus
The Digital Bits précise qu'il n'y a pas une grande différence en termes de détail, mais qu'elle est malgré tout visible. Il souligne que l'espace colorimétrique étendu Rec.2020 et la dynamique étendue HDR apportent quant à eux un gain significatif par rapport aux Blu-ray conventionnels.Lire : Ultra HD Blu-ray : HDR et couleurs vives pour supplanter le streaming 4K
On peut espérer que l'avènement de ces Blu-ray Ultra HD pousseront les studios à produire leurs films entièrement en 4K. Mais cette évolution implique des changements assez lourds qui pourront prendre des mois voire des années selon les budgets.
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