© Ynsect
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L'acteur américain fait partie des investisseurs de la jeune entreprise Ynsect, qui vient de lever 190 millions d'euros.

Iron Man est fan d'insectes ! Première nouvelle… Plus sérieusement, la start-up française Ynsect, qui ambitionne de devenir la plus grande ferme au monde en la matière, est parvenue à enchaîner les levées de fonds ces derniers mois, pour produire à grande échelle de la nourriture animale à base d'insectes. Robert Downey Jr. lui-même a décidé de soutenir l'entreprise.

Robert Downey Jr., l'un des anges gardiens d'une start-up qui a la cote

Mardi, Ynsect, qui fait partie du nouvel indice Next40, rassemblant les start-up françaises les plus innovantes, a annoncé avoir réalisé une nouvelle levée de fonds de 190 millions d'euros, qui vient s'ajouter aux premières sommes levées, pour un total de plus de 360 millions d'euros de financement récoltés. Ce capital va permettre à l'entreprise de finaliser la construction de la plus grande ferme d'insectes au monde.

Plusieurs fonds d'investissement et business angels ont participé au financement de la firme du Nord de la France. Parmi eux, on retrouve la FootPrint Coalition, une organisation qui ambitionne de sauver l'environnement grâce aux avancées technologiques, fondée, ça ne s'invente pas, par un certain Robert Downey Jr., l'interprète de Tony Stark, aussi connu sous le nom d'Iron Man. La Caisse des dépôts et Caisse d'Épargne des Hauts-de-France ont notamment participé au tour de table, tout comme un investisseur venu de Hong-Kong, le fonds Happiness capital.

La plus grande ferme d'insectes du monde devrait être construite à Amiens, dont la mise en service est évoquée pour 2022. Sur place, l'entreprise envisage de produire 100 000 tonnes d'ingrédients chaque année, et créer 500 emplois, directs et indirects.

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Une ferme qui évite plus d'émissions de C02 qu'elle n'en émet

L'usine en question accueillera un système - breveté - de production de scarabées Molitor, qui serviront d'engrais organique, l'idée étant de répondre à la consommation de protéines animales, qui devrait augmenter de 52% entre 2007 et 2030 si l'Homme ne réagit pas. Des études scientifiques ont en effet montré que les produits Ynsect ont diminué la mortalité des crevettes de 40%, celle des bars ayant chuté de 20%. La diminution des maladies de peau chez les chiens et un meilleur rendement de la truite arc-en-ciel ont aussi été relevés. La production de scarabées Molitor, elle, nécessite 98% de terres en moins au sein d'Ynsect que dans une ferme traditionnelle. La ferme est même pensée pour être carbone négative sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, c'est-à-dire qu'elle évite plus de CO2 qu'elle n'en émet.

La recette est en tout cas gagnante, pour celle qui détient une trentaine de brevets, soit autour de 40% des brevets détenus par les principaux producteurs mondiaux d'insectes. La start-up présidée et co-fondée par Antoine Hubert indique avoir déjà signé pour plus de 100 millions de dollars de contrats commerciaux.

« Notre objectif est de révolutionner la chaîne alimentaire en commençant par son fondement, à savoir les insectes et le sol », explique Antoine Hubert, qui ne s'arrête pas à cette seule ambition. Nourrir les êtres humains pourrait devenir, à terme, une ambition salutaire. « Ynsect ne se réduit pas à la production d’insectes : le changement climatique et la croissance démographique mondiale nous imposent de produire plus de nourriture avec moins de terres et de ressources et ce, sans déforester, ni vider les océans. Nous sommes convaincus qu’Ynsect a un rôle central à jouer dans cette équation ».