Voici une nouvelle qui en intriguera plus d'un : la start-up californienne Savor, soutenue par le milliardaire Bill Gates, a créé une alternative synthétique… au beurre !
Comment créer du beurre avec de l'air et de l'eau ? C'est la question que s'est posée l'équipe de Savor. La société a mis au point une alternative au beurre, évitant l'usage du traditionnel lait de vache. L'innovation, qui a pour but de réduire l'empreinte carbone liée à la production de cet aliment, aurait exactement le même goût et les mêmes usages que l'original.
Un beurre fait d'air et d'eau
Bill Gates est, décidément, bien occupé. Après avoir rédigé ses mémoires, participé à un documentaire d'anticipation sur Netflix, financé une start-up spécialisée en neurotechnologie et lorgné sur les avancées de l'intelligence artificielle, l'ex-PDG de Microsoft a présenté en début d'année un beurre à la composition insolite, dont il a fait l'éloge sur son blog.
L'aliment a été conçu par Savor, une société qui, avec l'appui du milliardaire, recherche des alternatives aux produits laitiers. Cette dernière a réussi à mettre au point une technologie capable de créer des molécules de graisses : « Nous partons d'une source de carbone, comme le dioxyde de carbone, et utilisons un peu de chaleur et d'hydrogène pour former des chaînes qui sont ensuite mélangées à l'oxygène de l'air pour produire les graisses et les huiles que nous connaissons et que nous aimons ».
Après avoir, entre autres, coloré le produit et lui avoir ajouté de l'huile de romarin, le résultat est, si l'on en croit Bill Gates, bluffant.
Une innovation bonne pour l'environnement
Sur son blog, le visionnaire tient à rassurer ses lecteurs : « L'idée de passer à des graisses et des huiles fabriquées en laboratoire peut sembler étrange à première vue. Mais leur potentiel de réduction significative de notre empreinte carbone est immense. En exploitant des technologies et des processus éprouvés, nous nous rapprochons de nos objectifs climatiques. »
Ce nouveau produit est, en effet, bon pour la planète : au niveau des émissions de gaz à effet de serre, son empreinte est de 0,8 gramme d'équivalent CO2 par calorie, contre 2,4g pour le vrai beurre.
Actuellement en phase de précommercialisation, ce beurre synthétique au goût et à la texture confondants devrait arriver sur le marché en 2025, ouvrant la voie à bien d'autres aliments du même genre.
Reste à savoir si les consommateurs seront au rendez-vous.
Source : Journal du Net