© Farbsynthese / Pixabay
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Le groupe des régulateurs télécoms européens a présenté son premier rapport, mercredi, visant à limiter l'impact du secteur numérique sur l'environnement.

Dans le cadre de la limitation recherchée de l'empreinte environnementale du numérique, le tout premier rapport délivré en ce sens par le BEREC, le groupe des régulateurs télécoms européens, était très attendu. L'organe indépendant, qui siège à Riga en Lettonie et réunit les régulateurs des 27 pays de l'Union européenne, est parvenu à compiler les résultats de diverses activités menées sur la thématique environnementale, sous l'égide d'un groupe de travail co-président par l'ARCEP, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes française, et son pendant tchèque, le CTU. Plusieurs pistes ont été avancées.

Le BEREC, un rôle à jouer dans l'harmonisation des méthodes d'évaluation de l'impact environnemental du numérique

Outre l'affirmation de l'ambition des régulateurs des télécoms européens membres du BEREC de contribuer à la transition environnementale du secteur du numérique, plusieurs chantiers majeurs ont été identifiés. Et le premier consiste, pour l'organe, à « fiabiliser les données disponibles et favoriser une harmonisation des méthodologies ». Qu'est-ce que cela signifie ?

Les régulateurs télécoms de l'Union européenne considèrent qu'ils ont un rôle à jouer dans l'amélioration de la fiabilité des données ainsi que la robustesse et l'harmonisation de toutes les méthodologies qui permettent d'évaluer aujourd'hui l'empreinte environnementale du numérique. Dès le mois de juin, le BEREC lancera en ce sens un flux de travail focalisé sur les indicateurs pertinents qui aideront à évaluer la soutenabilité des réseaux et services télécoms.

Autre priorité fixée par le BEREC, « encourager la transparence et mener une régulation par la donnée au bénéfice des utilisateurs ». Que ce soit sur les produits ou les servies numériques, la transparence environnementale est déterminante pour offrir aux utilisateurs ce que le BEREC appelle « le pouvoir du choix ». Il espère, par la régulation de la donnée, créer des incitations positives dans le secteur.

Promouvoir les bonnes pratiques et mettre les outils de régulation au service de l'enjeu environnemental, à l'échelle européenne

Le groupe des régulateurs télécoms européens entend « identifier et promouvoir les bonnes pratiques dans le secteur » déployées par les acteurs du numérique que sont les fabricants (de terminaux), les opérateurs et les fournisseurs d'application et contenu.

Le BEREC souhaite aussi « mettre les outils de régulation au service de l'enjeu environnemental ». Ici, on pense notamment à la gestion du spectre, à la coordination du génie civil ou à la mutualisation de certaines parties des réseaux.

L'ARCEP, représentant français du BEREC, fait partie des régulateurs télécoms pionniers en matière de soutenabilité (« sustainability ») du numérique, de même que leurs homologues irlandais (ComReg) et finlandais (Traficom). Le régulateur français a d'ailleurs partagé ses expériences et bonnes pratiques avec l'organe européen, de façon à mettre au point une approche coordonnée des divers enjeux évoqués, et ce à l'échelle de toute l'UE.

Source : BEREC