Climeworks : les « aspirateurs » à CO2 s’installent en Italie

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 08 octobre 2018 à 09h04
Climeworks

La startup suisse a annoncé, lundi 1er octobre, le lancement de son nouveau site de captage du CO2 atmosphérique à Troia, en Italie.

Comment ça marche ?

Créée en 2009 et fort de son succès auprès des investisseurs, Climeworks vient d'inaugurer son troisième site de captage du dioxyde de carbone, mais avant de s'y pencher, revenons d'abord un peu sur le fonctionnement des deux premiers sites.

Le premier site, localisé en Suisse à Hinwill, capte le CO2 atmosphérique en le piégeant grâce à des turbines que l'air ambiant traverse. Les particules de CO2 peuvent ensuite être récupérées et exploitées, par exemple sous forme de fertilisant. En Suisse, le CO2 ainsi capté est utilisé par les agriculteurs qui exploitent les serres environnantes.

Le procédé utilisé est le même sur le deuxième site situé en Islande, excepté que les turbines de filtration ont été installées sur le site d'une centrale géothermique de Reykjavik Energy. Le CO2 émis par l'activité volcanique est capturé et ensuite lié à des particules d'eau pour y être envoyé à environ 700 mètres de profondeur. Ce mélange aqueux se retrouve piégé dans le sol constitué de roches basaltiques, c'est grâce à la nature de ce sol islandais que de nouveaux minéraux se forment en se liant au basalte.

Capter le CO2 atmosphérique pour produire du méthane

Située à Troia, dans la région des Pouilles en Italie, cette installation fait partie du programme de recherche « Store & Go » de la Commission européenne et a pour objectif de démontrer la viabilité des technologies de conversion et de stockage Power-to-Gas (PtG). Le site de Troia va en effet utiliser la méthanation pour transformer le dioxyde de carbone capté. Grâce à trois réacteurs modulaires fabriqués par l'entreprise française Atmostat, l'installation sera en mesure de combiner les particules de CO2 avec de l'hydrogène afin de produire du méthane. Climeworks explique que le méthane « est ensuite liquéfié et utilisé pour alimenter en carburant des camions au gaz naturel ». L'hydrogène provient quant à lui de source renouvelable puisqu'il est obtenu grâce à un électrolyseur alimenté avec l'énergie photovoltaïque produite sur le site.

Cette nouvelle usine devrait fonctionner durant 4 000 heures au cours des 17 prochains mois (environ 8 heures par jour) et devrait pouvoir filtrer près de 150 tonnes de CO2. Toutefois, il faut noter que cette technologie est encore loin d'être économiquement viable. La startup qui compte, d'ici 2025, capter 1 % des 30 à 40 gigatonnes de CO2 émis chaque année dans le monde souffre encore du coût que représente la capture d'une tonne de CO2, estimé entre 600 et 800 $.
Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge
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Pigiste pour Clubic depuis 2018, j’ai d’abord pris la plume pour parler d’actualités, avant de me spécialiser peu à peu sur les catégories PC & Gaming, notamment les écrans et périphériques, ainsi que l’image et le son, plus particulièrement tout ce qui touche au Home Cinema : les téléviseurs, vidéoprojecteurs et barres de son.

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iksarfighter

Un aller-retour pour une personne en avion à La Réunion = 2 tonnes de CO2 libéré. On est mal barrés je vous le dis.

commander_z

il faudrait un système de captage de co2 derrière chaque gros appareil émetteur.
serait il possible de miniaturiser cela pour l’incorporer dans les avions, paquebots?
un réservoir pour le méthane, un pour l’hydrogène (ou bien le convertir a la demande via des panneaux car au dessus des nuages il y a le soleil.)

tmtisfree

Le procédé n’étant pas rentable et le méthane étant brûlé, et donc le CO² relargué in fine, l’opération est donc négative d’un point de vue économique et financier, et nulle d’un point de vue escrologique.

À part cramer du pognon, satisfaire les égos des verts pastèque corrompus et exposer publiquement l’ignorance de certains gratte-papiers, quel est l’intérêt de ce non-sens ?

clorr

Quelle ânerie ! Le bilan global doit être une monstruosité ! C’est aussi con que faire des agro carburants à grands renforts de pesticides et d’engrais… Si on fait ça pour produire du CO2 qui est en suite réutilisé, cela devient compréhensible car il s’agit alors d’un produit industriel, mais qu’on appelle pas ça une avancée écologique, par pitié !

Nmut

@tmtisfree
Mais réfléchi 10s avant tes comms!
Le CO2 que tu vas rejeter ne provient pas d’énergies fossiles, c’est du recyclage, donc aucun NOUVEAU rejet.
Tu peux par contre te demander si l’énergie utilisée et la pollution à la création des installations sont rentables, là ça peut-être un vrai débat.
Arrête de partir à fond en débitant des âneries et en insultant à tout va, comment veux tu convaincre qui que ce soit!

Edit: A tiens, le commentaire vaut pour @clorr aussi! :smiley: même si pour les bios carburants, je serais assez d'accord.

notolik

@Nmut

Laisse tomber, ils comprennent rien…

Je trouve l’idée est excelente, par contre la rentabilité/efficacité est questionable.
C’est bien d’anticiper le moment ou l’on n’aura plus le choix.

bonzour

le co2 n’est pas un polluant
le co2 dans le couches hautes n’a absolument pas varié ou s’il l’a fait c’est dans des proportions ridicules.
le moteur de l’effet de serre c’est la vapeur d’eau.
Vous avez vraiment le cerveau nettoyé par cette propagande incessante et sans preuve de changement climatique et en plus qui serait lié au co2. Tout cela c’est du vent. Il n’y a absolument aucune preuve de quoi que ce soit à part des gens qui par intérêt relie tout et n’importe quoi à cette théorie montée de toute pièce.
Et merci au nucléaire de nous fabriquer jour après jour une planète inhabitable.
Et toutes les vrais pollutions à coté dont on ne parle jamais.
Gaz de schiste, empoisonnement du sous sol. Enfouissement des déchets qui continuent tranquillement. Nano particules pour lesquelles on a des rapports scientifiques qui préviennent des dangers vis à vis de l’intégrité cellulaire.

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