Google dévoile sa nouvelle politique verte basée sur l'économie circulaire

Laura Léger
Publié le 21 juin 2019 à 19h51
Google Circular

Dans la course à la préservation du climat, le géant américain Google a décidé de faire sa part du travail. Loin d'être nouveau dans la bataille, le plus connu des moteurs de recherche a révélé les nouvelles mesures prises pour sa politique écologique.

Google l'a bien compris, la moindre perte de ressource est aussi une perte économique. Selon le principe d'« économie circulaire », plus vous réutilisez les matériaux dont vous n'avez plus besoin, plus vous faites d'économies, et plus vous soignez l'écologie. Ainsi, selon ses nouvelles directives, le groupe américain à décider d'appliquer ce système à chaque pôle de la grande machine bien huilée qu'est son entreprise.

Le groupe révèle ses trois axes de politique écologique

Les datacenters sont les premiers touchés, puisque des machines reconditionnées sont déjà mises en service, tandis que les composants non utilisés sont revendus. De même, les salariés de Moutain View auront droit au même traitement dans leur restaurant : ils n'utiliseront plus de plastique à usage unique et les restes seront compostés ou redistribués si cela est possible. Dans la même idée, les bureaux de la marque ne subiront pas de travaux qui ne seraient pas nécessaires et l'objectif sera de réduire les déchets produits par d'éventuels chantiers.

Le géant avait révélé à l'occasion du Cloud Next 2019, qui se déroulait à San Francisco du 9 au 11 avril, sa décision de mettre en place une politique verte en fondant sa démarche sur trois principes. Dans un premier temps, construire des objets qui, dès leur conception, sont réfléchis pour être recyclés ou réutilisés et ainsi éviter de jeter ce qui devient inutile. Ensuite, utiliser des produits résistants et prévus pour une longue durée de vie afin qu'ils ne soient pas souvent renouvelés. En effet, utiliser du matériel sur une longue durée est autant une action écologique qu'un avantage économique. Enfin, mettre en avant des produits sains en évitant les traitements chimiques.

Une ambition pas si récente pour le géant américain

La nouvelle ambition de Google fait suite à la logique déjà mise en place en 2017 et 2018, lorsque le groupe avait décidé d'investir dans les énergies renouvelables en achetant exclusivement de l'électricité émanant de productions vertes. Ainsi, chaque kilowatt consommé par Google en 2017 a été racheté en énergie verte dans des parcs éoliens et des fermes solaires spécialement conçus pour ses propres besoins, pour un total de dépenses dépassant les trois milliards de dollars. Cela représente approximativement trois gigawatts, soit plus du double de ses principaux concurrents, Amazon et Microsoft.

Malgré un bilan carbone souvent décrié, Google poursuit donc sa politique écologique. Reste à vérifier s'il s'agit d'effets d'annonce (le fameux « greenwashing »), ou si les promesses seront bien tenues.

Source : 9to5Google.
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Commentaires (9)
tmtisfree

la moindre perte de ressource est aussi une perte économique

L’article aurait pu s’arrêter là pour être complet (en substituant “aussi” à “d’abord” pour être tout à fait bon), tout le reste n’est du verbiage et buzzwords qui confondent complaisamment économie et escrologie (greenwashing).

En particulier le concept d’“économie circulaire” est à l’économie ce que l’argument circulaire est au raisonnement : une coquille vide. En économie réelle, la gestion en bon père de famille, la réutilisation, le recyclage quand c’est rentable, la revente, l’intégration des pratiques, la recherche du moindre coût, la diminution des charges, l’optimisation des techniques, etc. existent depuis belle lurette : l’escrologie ne fait que reprendre (certaines de) ces évidences à son compte sous un vocable pseudo moderne soit disant attractif mais seulement trompeur, protectionniste et de repli.

KlingonBrain

Oui, c’est clairement du green washing. L’économie circulaire n’a pas d’autre but que de continuer dans le délire productiviste à outrance en repeignant en vert chaque filière sous prétexte de quelques gains écologiques à la marge.

Pour faire de la vraie écologie, il faut produire moins, produire mieux, des biens plus durables, réparables, upgradables.

Il faut interdire la communication des grandes entreprises qui veulent convaincre les gens d’acheter le dernier produit.

Il faut interdire à l’école tous les signes de richesses (vetements de marque) qui instaurent une compétition à la possession matérielle dès le plus jeune age.

Il faut mettre fin à la pression sur les individus pour qu’ils s’agitent pour avoir le droit de survivre. Chaque homme devrait avoir le choix de travailler moins plutôt que de posséder plus de biens.

Aujourd’hui, l’agriculture c’est moins de 2% de la population. Les besoins de base des individus sont couverts avec moins de 15% du temps de travail. Tout le reste, c’est de la production de superflu.

On a un système qui oblige les gens à produire toujours plus. Il n’y aura jamais d’écologie tant qu’on n’y mettra pas fin.

tmtisfree

Fokon, yacca, etc. : ton souhait totalitaire d’obédience marxiste en provenance directe de l’élite éclairée et bien pensante a déjà été essayé, plusieurs fois, au XXème siècle et on a vu les pertes humaines, les fiascos économiques et les catastrophes environnementales.

Plutôt que d’interdire, obliger ou contraindre l’humain, pourquoi ne pas lui faire confiance et laissez-faire ? Cela fonctionne partout où cela a été testé…

Green is the new red.

KlingonBrain

Certes, mais j’objecterais que le “laisser faire” est une utopie idéaliste, mais parfaitement irréalisable. Un état purement théorique qui n’existe dans la réalité que de manière partielle, éphémère, instable et fragile.

Parce que “Laisser faire” conduit de manière inéluctable à laisser les plus forts accumuler richesse et pouvoir sans aucune limite. Et pour protéger leur réussite, ils agissent pour… supprimer le “laisser faire”.

Le paradoxe est donc que pour préserver le “laisser faire”, il ne faut pas… “laisser faire”. Sauf que du coup, ce n’est plus du “laisser faire”…

Notez que le Marxisme possède aussi un paradoxe similaire expliquant l’échec de cette idéologie.

Le problème est donc de trouver le compromis le plus stable qui procure le meilleur bonheur humain. Mais avec la technologie qui viens bouleverser la notion de répartition des richesse par le travail, je vous souhaite bon courage pour trouver un état stable en vous basant sur les dogmes économiques établis.

Pour ce qui est du Marxisme, Georges Orwell a montré que le capitalisme et le marxisme aboutissent à un résultat sensiblement équivalent. Et la Chine en est un bon exemple. Et vous noterez que les “élites éclairées et bien pensantes” que vous fustigez sont des purs produits de ces systèmes et ne se portent pas plus mal (et sont tout aussi nuisibles) dans un cas comme dans l’autre.

“Green is the new red” ? Oui, très certainement. Et même bien pire encore.
Il faut être lucide, c’est bien parti pour devenir l’idéologie la plus nuisible du siècle.
C’est assez fascinant, on peut utiliser l’écologie pour absolument tout, y compris pour faire du pognon, de l’obsolescence programmée, de la manipulation des foules, voir même une nouvelle forme de religion. Et le summum, c’est que vous pouvez même combiner ça à d’autres trucs aussi badass comme le véganisme.

Mais pour ma part, je doute que laisser les grands industriels faire tout ce qui leur plait améliorera le sort de l’humanité. On voit déjà le triste résultat dans bien des domaines…

tmtisfree

Tu as mal lu : j’ai écris

laissez-faire

ce qui est complétement différent. Je te laisse y réfléchir.

Le capitalisme est un système économique (naturel, c’est à dire qu’il ne peut en exister d’autres qui fonctionnent — mais il serait trop long de développer pourquoi ici) : il n’a rien à faire/voir avec les systèmes politiques qui s’occupent (tous) de mettre la main sur les richesses produites (par les capitalistes). Il ne faut pas tout mélanger.

Les inégalités dans la distribution des (et l’accès aux) richesses sont dues aux inégalités dans la répartition du capitalisme et de la liberté (d’entreprendre, de conserver pour soi les fruits de son travail, etc.)

Enfin il ne faut résister à la tentation de rejeter systématiquement juste pour rejeter : le marxisme fonctionne quand toutes les personnes d’un groupe se connaissent mutuellement (typiquement jusqu’à 150 personnes, dit nombre de Dunbar). Pour les groupes plus important, on a substitué la relation directe entre individus par le système de confiance interpersonnel le plus efficace jamais conçu : l’argent.

KlingonBrain

Le capitalisme est un système économique (naturel, c’est à dire qu’il ne peut en exister d’autres qui fonctionnent — mais il serait trop long de développer pourquoi ici)

Je ferais remarquer que le communisme fonctionne aussi. La corée du nord et Cuba sont bien des pays existants dans le monde réel. (Avoir envie d’y vivre est un autre problème).
En réalité, les deux systèmes possèdent de nombreuses tares s’ils sont mis en oeuvre de manière simpliste et primaire.
Cependant, le communisme possède un énorme défaut qui n’est IMHO pas corrigeable car intrinsèque : L’écrasement du libre arbitre de l’individu sous le poids d’un collectif “qui pense mieux que vous”. Et en pratique, cela ne rends pas du tout les gens heureux.
Le capitalisme offre indéniablement une liberté qui est source de bonheur. Du moins sur le papier.
Car en pratique ses défauts peuvent aboutir aussi au même résultat que le communisme.
Mais je pense que contrairement au communisme, les défauts du capitalisme peuvent être corrigés. Le débat est sur la manière de.

Les inégalités dans la distribution des (et l’accès aux) richesses sont dues aux inégalités dans la répartition du capitalisme et de la liberté (d’entreprendre, de conserver pour soi les fruits de son travail, etc.)

Le problème, c’est que contrairement à ce que pensent les amoureux de ce système, le capitalisme n’est pas mathématiquement stable. Les plus riches ont tendance à gagner toujours plus. Les plus pauvres à finir en esclavage.
Le capitalisme n’est stable que dans la phase ou les industries sont petites et nombreuses. Mais cet état ne dure pas. Et avec la mondialisation et la mécanisation et l’automatisation qui exacerbent l’importance du capital par rapport à la main d’oeuvre, cet état n’existe quasiment plus.
Si on laisse faire le système sans le corriger, on va se retrouver d’un côté avec des usines pleines de robots possédées par une petite minorité et de l’autre, une armée de pauvre qui n’auront plus les moyens d’acheter les produits qui en sortent.
Le capitalisme ne peut à l’évidence pas survivre sans régulation.

il n’a rien à faire/voir avec les systèmes politiques qui s’occupent (tous) de mettre la main sur les richesses produites (par les capitalistes). Il ne faut pas tout mélanger.

J’objecterais que ce sont les individus et les machines qui produisent les richesses, pas les capitalistes, bien qu’ils aient un rôle évident dans la bonne orientation des flux de moyens.

Mais je suis globalement d’accord sur le travers du système politique et de sa tendance au dérapage vers l’accaparement de toujours plus de richesses et toujours moins de (soit disant)redistribution effective.

Mais peut t’on réellement imaginer un système sans état ? Soyons sérieux, cela n’existe pas.

Il faut également comprendre que l’état est l’émanation politique de la volonté du peuple. Du moins la encore tant qu’il ne dérape pas.

Pour ma part, je suis profondément en désaccord avec l’état français et Européen qui s’occupent de vouloir réglementer la moindre broutille de la vie des gens, mais qui ne s’occupent pas de réguler les vrais problématiques. Quasiment, les multinationales peuvent obtenir tout ce qu’elles veulent. Mais le petit entrepreneur n’a que le droit de payer. Parfois il me prends l’envie de rêver du contraire.

Le marxisme fonctionne quand toutes les personnes d’un groupe se connaissent mutuellement (typiquement jusqu’à 150 personnes, dit nombre de Dunbar).

Oui, c’est évident.

Mais il ne faut pas oublier qu’en pratique un système politique n’est jamais “pur”. De nos jours, on tends vers des systèmes hybrides.

Et avec la robotique qui arrive, je vois mal comment on pourrait faire fonctionner un capitalisme primaire, même à hauteur de ce qu’il fut par le passé.
Une certaine dose de socialisme me parait inévitable pour maintenir la stabilité du système capitaliste. Mais cela tiendra forcément d’une alchimie complexe.

Il ne faut pas oublier d’ailleurs que ce qui attire les gens dans le communisme, c’est la capacité supposée de ce système à lutter contre les inégalités sociales.

Mais le capitalisme pourrait arriver au même. A condition qu’on ne laisse pas ce système virer à l’anarchie et à la loi du plus riche.

Pour les groupes plus important, on a substitué la relation directe entre individus par le système de confiance interpersonnel le plus efficace jamais conçu : l’argent.

En effet, il semble difficile de trouver meilleur système. Si cela pouvait exister, depuis le temps, on l’aurait déjà trouvé.
Le problème n’est pas l’argent, mais la manière de le gérer. A mon sens, l’Euro est un bon exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire.

tmtisfree

Le verbe “fonctionne” a un sens : clairement le communisme ne fonctionne pas (sinon le reste du monde l’aurait conservé voire adopté).

…sont des illusions de ses détracteurs. Le capitalisme n’est même pas un système, c’est la description d’un système. Quel défaut peut avoir une description (à part être fausse ou inventée, telle… une illusion) ?

Les études économiques de redistribution de la valeur sociale créée au niveau des entreprises montrent qu’environ 98% de cette valeur est captée (c’est à dire naturellement distribuée) par le consommateur. Ce que tu reproches aux riches c’est leur succès ! Ce qui importe pour l’individu est l’accès à un meilleur niveau de vie (c’est à dire à des biens de consommation moins chers) et non le niveau absolu de richesses de chacun qu’il est stupide de vouloir comparer, et encore plus de chercher à aplanir (une débilité réclamée par les égalitaristes forcenés — français en particulier).

Flagrant délit de contradiction avec le § précédent : les pauvres ne peuvent être à la fois des esclaves dans les usines des riches et supplantés par des robots… Note que l’essence du capitalisme, comme son nom l’indique, est de remplacer le travail par du capital chaque fois que c’est techniquement possible et financièrement rentable.

Concernant un supposé manque de stabilité, en langage technique le système économique capitaliste est un CAS (Complex Adpative System) dont les caractéristiques principales sont l’autoadaptation aux conditions changeantes, la résilience avec éventuellement l’émergence de nouvelles propriétés, l’autoorganisation, etc. toutes choses qui assurent au système une remarquable longévité et donc stabilité.

Considéré sous l’angle scientifique, tu aurais donc dû écrire plus correctement :

Les parasites du capitalisme ne peuvent à l’évidence pas survivre sans sa régulation.

Ces 2 facteurs sont aussi du capital, le capital ne se résumant pas à l’argent. Un individu sans capital (argent/machine) peut rien faire. Mais une machine seule n’a aucune utilité non plus sans capital humain. On est tous des capitalistes sans le savoir.

Les gens confondent anarchie et anomie : l’anarchie n’implique aucunement absence de loi ou d’ordre, bien au contraire. Simplement la loi/l’ordre n’est plus faite/maintenu par le politique mais par le citoyen (le seul habilité, normalement). A la différence des politiques, un entrepreneur/capitaliste/multinationale/etc. a des clients à qui rendre compte en permanence. Voter avec son porte-monnaie est bien plus efficace que la parodie de démocratie qu’est le système de vote actuel (France ou Europe).

On peut d’autant plus l’imaginer facilement qu’il a déjà existé des sociétés sans État par le passé, et discuter de cette possibilité a déjà été fait à de multiples occasions par de nombreux auteurs (le plus connu étant D. Friedman avec The Machinery of Freedom traduit en français en Vers une société sans État.

C’est la posture des politiques et de la parasitocratie pour justifier leur emprise qui n’est que la continuation à peine modifiée des systèmes de pouvoir centralisé précédent, féodal, monarchique, religieux, etc. La seule véritable démocratie, au sens premier et noble du terme, c’est l’anarchie.

Parfaite illustration de mon propos : régulations, interdictions, obligations, impositions/taxations, réglementations UE et surréglementations française, etc. : les individus ne sont que des vaches qu’on écrase et traie tant qu’il y aura du lait. Le jour où tous les travailleurs/producteurs feront la grève à long terme, les pro de la politique saisiront le message. A moins qu’une révolution ait tout emporté bien avant…

Il finira comme toutes les monnaies politiques : au pilon.

KlingonBrain

Le verbe “fonctionne” a un sens : clairement le communisme ne fonctionne pas (sinon le reste du monde l’aurait conservé voire adopté).

On ne peut pas dire d’un système qui a perduré pendant des décennies qu’il ne fonctionnait pas.
La raison pour laquelle les gens ont tourné le dos au communisme, c’est parce que ce système ne permet pas à l’individu de s’épanouir.
Les gens ont envie de décider de leur vie, de leur métier, de leurs aspirations. Le bonheur, ce n’est pas qu’un collectif vous dise dans quel kolkhoze on a décidé de vous assigner…

Hélas, il arrive aussi que le système capitaliste dérive de la même façon.

…sont des illusions de ses détracteurs.

Je ne connait rien que l’on puisse qualifier de parfait. Toute chose à ses qualités et ses défauts.

Les études économiques de redistribution de la valeur sociale créée au niveau des entreprises montrent qu’environ 98% de cette valeur est captée (c’est à dire naturellement distribuée) par le consommateur. Ce que tu reproches aux riches c’est leur succès ! Ce qui importe pour l’individu est l’accès à un meilleur niveau de vie (c’est à dire à des biens de consommation moins chers) et non le niveau absolu de richesses de chacun qu’il est stupide de vouloir comparer, et encore plus de chercher à aplanir (une débilité réclamée par les égalitaristes forcenés — français en particulier).

Je range l’égalitarisme dans la même poubelle que les autres utopies irréalisables et nuisibles.
Mais ce n’est pas de l’égalitarisme de penser que dans un monde qui n’a jamais été aussi performant et productif, chaque humain doit disposer au moins d’un minimum. Ce qui est totalement différent d’une vision égalitaire.
Bref, je ne reproche pas leur succès aux riches. Je reproche à la société d’avoir encore des ultra pauvres au 21ième siècle. Et même d’en faire un outil de gouvernance économique par la peur.

Ajoutons que de nombreux économistes libéraux que l’on ne peut soupçonner de vision égalitaristes ont travaillé sur le sujet. Par exemple Milton Friedman et son impot négatif.

Flagrant délit de contradiction avec le § précédent : les pauvres ne peuvent être à la fois des esclaves dans les usines des riches et supplantés par des robots…

Ce n’est pas contradictoire.

La mécanisation/automatisation/robotisation entraine une baisse drastique des besoins en homme.

Ce qui entraine un déséquilibre délirant entre l’offre et de la demande sur le marché de l’emploi.

Le salarié se retrouve en position extrèmement défavorable pour négocier ses conditions.

Le patron se retrouve en position d’exiger absolument tout ce qu’il veut (même illégal).

Si l’employé refuse… il y en a plein d’autres qui “attendent au portillon”.

Ce déséquilibre qui dure, perdure et s’aggrave depuis tellement longtemps qu’il est vraissemblablement illusoire de croire qu’il va se résorber de lui même…

Concernant un supposé manque de stabilité, en langage technique le système économique capitaliste est un CAS ( Complex Adpative System ) dont les caractéristiques principales sont l’autoadaptation aux conditions changeantes, la résilience avec éventuellement l’émergence de nouvelles propriétés, l’autoorganisation, etc. toutes choses qui assurent au système une remarquable longévité et donc stabilité.

Pour qu’un système soit en mesure de s’auto équilibrer, il faut des mécanismes de rétroaction, et que ces derniers agissent dans le bon sens et qu’ils soient suffisants. Ce n’est pas magique.

Même si l’on a pu constater l’existence de mécanismes adaptatifs dans l’économie, rien ne prouve qu’ils sont toujours suffisant en fonction des conditions et des époques ni même que leur conjonction aboutira toujours à une rétroaction suffisante.

Si le système pouvait être adaptatif et intelligent par le passé, c’est parce que l’homme était au coeur du système. L’homme était le facteur adaptatif du système puisqu’il était à la fois le producteur, le consommateur et le vendeur.

Mais avec l’automatisation, l’homme se retrouve éjecté d’une bonne partie de l’équation, ce qui change fondamentalement les caractéristiques mathématique du système.
Par ailleurs, les entreprises sont devenu bien plus grandes et mondialisées, ce qui change la encore les conditions : en supprimant la concurrence, le système s’en retrouve la encore beaucoup moins adaptatif. Et les hommes contraints par des structures hierarchiques imposante n’a plus aucun libre arbitre.

Si l’on regarde la réalité, les déséquilibres que l’on constate tendant à durer, perdurer et s’aggraver. Et pas du tout à se solutionner d’eux même.

A mon sens, il faut se méfier des lois empiriques élaborées par les économistes du passé. Et se rappeler que l’économie est une science empirique ou subsistent de nombreux phénomènes complexes et mal compris. Et la réalité d’aujourd’hui n’est pas la réalité d’il y a 3 siècles.

D’ailleurs, on ne peut pas prétendre que la stabilité soit une loi naturelle. Il suffit de regarder n’importe quelle simulation, n’importe quel montage électronique, n’importe quel assemblage mécanique pour comprendre tous les stabilisateurs qu’on est obligé d’ajouter pour contrer la propension naturelle à l’instabilité.
Votre voiture ne roulerait pas correctement sans ses amortisseurs.

Les parasites du capitalisme ne peuvent à l’évidence pas survivre sans sa régulation.

Certes, mais cela n’empêche pas qu’il peut exister aussi des besoins légitimes de régulation.

Par exemple, les millions de chomeurs du système actuel n’ont absolument pas demandé à l’être.

Et si l’on se projette dans le futur avec l’économie des robots, cela ne va pas s’améliorer.

Ces 2 facteurs sont aussi du capital, le capital ne se résumant pas à l’argent. Un individu sans capital (argent/machine) peut rien faire. Mais une machine seule n’a aucune utilité non plus sans capital humain. On est tous des capitalistes sans le savoir.

Tout à fait. Et selon certains économistes, nous devrions tous avoir droit à des dividendes.

Les gens confondent anarchie et anomie : l’ anarchie n’implique aucunement absence de loi ou d’ordre, bien au contraire. Simplement la loi/l’ordre n’est plus faite/maintenu par le politique mais par le citoyen (le seul habilité, normalement).

Certes, mais il faut prendre garde à la pratique.
C’est un coup à se retrouver avec un petit potentat local qui rends la justice a son appréciation avec ses propres règles. Avec tous les abus qui en découlent de manière inéluctable.
Ou bien avec des milices populaires incontrolables qui abusent de leurs pouvoirs.

A la différence des politiques, un entrepreneur/capitaliste/multinationale/etc. a des clients à qui rendre compte en permanence. Voter avec son porte-monnaie est bien plus efficace que la parodie de démocratie qu’est le système de vote actuel (France ou Europe).

Plusieurs objections à cela. La première, c’est qu’une multinationale finit toujours par devenir assez importante pour supprimer la concurrence (En la tuant, ou en s’entendant avec elle). Le client finit inévitablement par être pris en otage. A ce stade, il ne choisit plus rien. Il achète ce que la multinationale décidera qu’il doit acheter.

La seconde, c’est que ce système basé uniquement sur l’argent est limitatif car il ne donne de l’importance qu’a ce qui est monnayable et rentable au détriment de tout le reste. Or la production de valeur humaine ne se limite pas a la valeur marchande.

La troisième, c’est que tout le monde n’a pas le même “porte monnaie”. Ce qui revient à sur-valoriser les “désirs” des plus riches et d’ignorer ceux des plus pauvres. Et encore plus ceux des exclus. C’est un mécanisme que l’on peut qualifier d’anti rétroaction.

La quatrième, c’est que tout ce qui se monaye… peut se taxer facilement. Dit autrement, le “parasite étatique”, il adore ce système ou il peut exercer son contrôle.

On peut d’autant plus l’imaginer facilement qu’il a déjà existé des sociétés sans État par le passé,

Bien sûr, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y avait pas un pouvoir équivalent.

Dans les communautés, il se forme naturellement des chefs. Ensuite les communautés forment des alliances. Et un roi vient finalement fédérer le tout. Ensuite les peuples mécontents remplacent le roi par un équivalent élu.

et discuter de cette possibilité a déjà été fait à de multiples occasions par de nombreux auteurs (le plus connu étant D. Friedman avec The Machinery of Freedom traduit en français en Vers une société sans État.

Pour ma part, je reste ouvert à toutes les idées.

Mais c’est assez difficile de se faire une idée de ce que donnerait la mise en pratique.

C’est la posture des politiques et de la parasitocratie pour justifier leur emprise qui n’est que la continuation à peine modifiée des systèmes de pouvoir centralisé précédent, féodal, monarchique, religieux, etc. La seule véritable démocratie, au sens premier et noble du terme, c’est l’anarchie.

Je suis totalement d’accord avec vous.

Mais c’est un peu comme le communisme. On peut y arriver facilement dans un groupe restreint. C’est plus épineux à mettre en place avec des millions d’individus.

Cela dit, la démonstration de vos propos semblent se vérifier dans les révolutions populaires.

Mais cet état ne perdure jamais très longtemps. Le système se “recrystalise” toujours derrière.

Parfaite illustration de mon propos : régulations, interdictions, obligations, impositions/taxations, réglementations UE et surréglementations française, etc. : les individus ne sont que des vaches qu’on écrase et traie tant qu’il y aura du lait. Le jour où tous les travailleurs/producteurs feront la grève à long terme, les pro de la politique saisiront le message. A moins qu’une révolution ait tout emporté bien avant…

La démocratie a toujours été une alchimie très fragile. Un équilibre subtil des pouvoirs entre le peuple et la classe dirigeante.

Mais j’ai bien peur que les révolutions futures ne se heurtent aux moyens techniques modernes.

Un nouvel ordre esclavagiste pourrait bien en découler…

Il finira comme toutes les monnaies politiques : au pilon.

La question c’est de savoir si cela arrivera avant qu’on soit totalement ruinés.

tmtisfree

Il n’est donc pas fonctionnel sur ce point, entre autres. Il n’est pas non plus fonctionnel sur le plan économique (les Gosplan soviétiques, les villages Potemkine et les records de récolte suivis de famines sont des objets de dérision assez amusants).

Ce n’est plus du capitalisme s’il dérive.

Certes, mais cela reste des illusions de ses détracteurs. Le capitalisme n’a nul besoin d’être parfait, il n’a besoin que d’être suffisamment fonctionnel, et il a largement fait ses preuves. De plus, il est suboptimal pour une bonne raison : ses “défauts”, ou plutôt ce que ses détracteurs interprètes comme tels, sont en réalité ses points forts car ce sont des opportunités en attente d’être exploitées par de futurs capitalistes et nouveaux riches !

Le capitalisme s’y emploie en proposant aux plus défavorisés un accès aux marchés des biens de consommations les moins chers possibles. Aucun autre système le permet.

Le taux d’extrême pauvreté est passé de 44% à moins de 10% en 40 ans : merci le capitalisme et la mondialisation ! En résumé, là encore : pas de capitalisme de marché, pas de richesses produites, pas de redistribution, niveau de pauvres élevés, etc.

Bel oxymore ! Ce qui relève de l’“économique” n’a nul besoin d’être gouverné puisque le système est auto-adaptatif (ce qui n’est pas profitable disparaît). Les seuls qui sont "intéressés à “gouverner” le système sont ses parasites.

J’aime bien M. Friedman, mais sa proposition m’a toujours laissée dubitative quant à sa justification logique, aussi bien économique que sociale.

Le problème avec cette vision est qu’elle est déformée par le prisme du temps médiatique : les choses se font/défont à un rythme beaucoup plus lent dans l’industrie, entre autres parce que les facteurs de production (des outils généralement très spécialisés et donc très chers, de la R&D à long terme, etc.) doivent être amortis sur des durées très longues.

Note aussi que la voracité sans fin des politiques et des parasitocrates à siphonner l’économie productive, et des États-nounous à surprotéger les employés (ce qui combiné avec un salaire minimum crée et fait perdurer le chômage structurel de masse in fine, situation de la France) accélère ce mouvement de mécanisation/automatisation/robotisation pour permettre aux industrie de conserver/retrouver leurs marchés/marges !

Les autres pays y sont pourtant parvenus : simplement en France le mot “libéral” est tabou. Les français et leurs élus ont pour devise Tout pour l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État (B. Mussolini) alors qu’en réalité l’État, c’est la grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. (F. Bastiat).

Il en existe pléthore (loi de l’offre et de la demande par ex.)

Rien ne le prouve pas non plus.

C’est toujours le cas, nécessairement. Tout le système économique gravite autour d’un seul objectif : satisfaire les besoins in(dé)finis de l’Homme.

Ce que tu décris est la condition du chasseur-cueilleur avant les révolutions agricoles, industrielles; etc… L’histoire humaine n’est qu’une éternelle course à travailler moins.

Au contraire : là où une entreprise grossit et s’empâte, une nouvelle plus légère peut se développer (ce que je décris n’a pas réellement changé depuis 300 ans). Tu auras peine à trouver une seule entreprise en situation naturelle de monopole dans toute l’histoire économique : les seuls monopoles ayant jamais existés sont artificiels et sont le fait imposé des politiques/États.

Les lois ne se modifient pas au cours du temps et celles économiques ne font pas exception. Prétendre le contraire revient seulement à les refuser sous des prétextes injustifiables. La théorie économique est adaptée et raffinée au cours du temps (comme toute science) mais les fondamentaux sont solides.

Personne ne l’a prétendu : la stabilité n’est qu’une des caractéristiques d’un CAS.

Une voiture n’est pas un CAS.

Je n’en vois aucun.

Ils sont victimes des régulations (le SMIG qui crée une barrière à l’embauche par ex.).

Il existe un bon antidote hyper-sourcé à cette position fataliste : Non ce n’était pas mieux avant.

On les a déjà : comme noté plus haut, 98% de la valeur crée est déjà captée par “nous tous”, les producteurs et leurs actionnaires se contentant de dividendes de 2%…

C’est bien moins grave que de se retrouver avec l’armée de potentats politico-administratifs à tous les étages du mille-feuille techno-bureaucratique actuel.

Il n’y a pas d’ex. connu de monopole naturel qui ait perduré.

Faux argument : il est question d’économie (et donc d’argent) ici, pas d’autre chose.

Argument tout aussi erroné qui tente de comparer des valeurs subjectives personnelles inconnues entre elles.

Idem : cela n’est pas une objection au système économique mais au système politique…

Alors ce n’était pas de l’anarchie, par définition.

Dans mon cas personnel par ex. j’ai délégué tout ce qui concerne mes relations avec l’État et l’administration à des tiers. Je ne vote pas et n’est pas désinformée au quotidien par les médias subventionnés puisque je ne les écoute/lit/regarde pas. Je n’ai aucune relation de près ou de loin avec un parti politique, ou un de ses membres. En fait, j’ai plus qu’une nette impression de vivre dans un état d’anarchie normalisée… C’est jouissif (mais cher) de vivre libre.

C’est parce que, comme diraient les communistes, la révolution n’a pas été à son terme ! Plus sérieusement, il est difficile de saper entièrement le système cancéreux du pouvoir hiérarchiquement distribué d’autant plus que l’éducation des individus n’est pas encore assez élevée pour comprendre comment ils sont manipulés par les beaux parleurs qu’ils élisent sur des promesses qu’ils oublient dès qu’ils ont pris le pouvoir. D’où l’importance de ne pas voter.

Aucun n’a jamais survécu.

Il faut être prévoyant (mettre de côté en “physique”, comptes à l’étranger, double passeport, habiter près d’au moins une frontière, etc.).

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