Le verbe “fonctionne” a un sens : clairement le communisme ne fonctionne pas (sinon le reste du monde l’aurait conservé voire adopté).
On ne peut pas dire d’un système qui a perduré pendant des décennies qu’il ne fonctionnait pas.
La raison pour laquelle les gens ont tourné le dos au communisme, c’est parce que ce système ne permet pas à l’individu de s’épanouir.
Les gens ont envie de décider de leur vie, de leur métier, de leurs aspirations. Le bonheur, ce n’est pas qu’un collectif vous dise dans quel kolkhoze on a décidé de vous assigner…
Hélas, il arrive aussi que le système capitaliste dérive de la même façon.
…sont des illusions de ses détracteurs.
Je ne connait rien que l’on puisse qualifier de parfait. Toute chose à ses qualités et ses défauts.
Les études économiques de redistribution de la valeur sociale créée au niveau des entreprises montrent qu’environ 98% de cette valeur est captée (c’est à dire naturellement distribuée) par le consommateur. Ce que tu reproches aux riches c’est leur succès ! Ce qui importe pour l’individu est l’accès à un meilleur niveau de vie (c’est à dire à des biens de consommation moins chers) et non le niveau absolu de richesses de chacun qu’il est stupide de vouloir comparer, et encore plus de chercher à aplanir (une débilité réclamée par les égalitaristes forcenés — français en particulier).
Je range l’égalitarisme dans la même poubelle que les autres utopies irréalisables et nuisibles.
Mais ce n’est pas de l’égalitarisme de penser que dans un monde qui n’a jamais été aussi performant et productif, chaque humain doit disposer au moins d’un minimum. Ce qui est totalement différent d’une vision égalitaire.
Bref, je ne reproche pas leur succès aux riches. Je reproche à la société d’avoir encore des ultra pauvres au 21ième siècle. Et même d’en faire un outil de gouvernance économique par la peur.
Ajoutons que de nombreux économistes libéraux que l’on ne peut soupçonner de vision égalitaristes ont travaillé sur le sujet. Par exemple Milton Friedman et son impot négatif.
Flagrant délit de contradiction avec le § précédent : les pauvres ne peuvent être à la fois des esclaves dans les usines des riches et supplantés par des robots…
Ce n’est pas contradictoire.
La mécanisation/automatisation/robotisation entraine une baisse drastique des besoins en homme.
Ce qui entraine un déséquilibre délirant entre l’offre et de la demande sur le marché de l’emploi.
Le salarié se retrouve en position extrèmement défavorable pour négocier ses conditions.
Le patron se retrouve en position d’exiger absolument tout ce qu’il veut (même illégal).
Si l’employé refuse… il y en a plein d’autres qui “attendent au portillon”.
Ce déséquilibre qui dure, perdure et s’aggrave depuis tellement longtemps qu’il est vraissemblablement illusoire de croire qu’il va se résorber de lui même…
Concernant un supposé manque de stabilité, en langage technique le système économique capitaliste est un CAS ( Complex Adpative System ) dont les caractéristiques principales sont l’autoadaptation aux conditions changeantes, la résilience avec éventuellement l’émergence de nouvelles propriétés, l’autoorganisation, etc. toutes choses qui assurent au système une remarquable longévité et donc stabilité.
Pour qu’un système soit en mesure de s’auto équilibrer, il faut des mécanismes de rétroaction, et que ces derniers agissent dans le bon sens et qu’ils soient suffisants. Ce n’est pas magique.
Même si l’on a pu constater l’existence de mécanismes adaptatifs dans l’économie, rien ne prouve qu’ils sont toujours suffisant en fonction des conditions et des époques ni même que leur conjonction aboutira toujours à une rétroaction suffisante.
Si le système pouvait être adaptatif et intelligent par le passé, c’est parce que l’homme était au coeur du système. L’homme était le facteur adaptatif du système puisqu’il était à la fois le producteur, le consommateur et le vendeur.
Mais avec l’automatisation, l’homme se retrouve éjecté d’une bonne partie de l’équation, ce qui change fondamentalement les caractéristiques mathématique du système.
Par ailleurs, les entreprises sont devenu bien plus grandes et mondialisées, ce qui change la encore les conditions : en supprimant la concurrence, le système s’en retrouve la encore beaucoup moins adaptatif. Et les hommes contraints par des structures hierarchiques imposante n’a plus aucun libre arbitre.
Si l’on regarde la réalité, les déséquilibres que l’on constate tendant à durer, perdurer et s’aggraver. Et pas du tout à se solutionner d’eux même.
A mon sens, il faut se méfier des lois empiriques élaborées par les économistes du passé. Et se rappeler que l’économie est une science empirique ou subsistent de nombreux phénomènes complexes et mal compris. Et la réalité d’aujourd’hui n’est pas la réalité d’il y a 3 siècles.
D’ailleurs, on ne peut pas prétendre que la stabilité soit une loi naturelle. Il suffit de regarder n’importe quelle simulation, n’importe quel montage électronique, n’importe quel assemblage mécanique pour comprendre tous les stabilisateurs qu’on est obligé d’ajouter pour contrer la propension naturelle à l’instabilité.
Votre voiture ne roulerait pas correctement sans ses amortisseurs.
Les parasites du capitalisme ne peuvent à l’évidence pas survivre sans sa régulation.
Certes, mais cela n’empêche pas qu’il peut exister aussi des besoins légitimes de régulation.
Par exemple, les millions de chomeurs du système actuel n’ont absolument pas demandé à l’être.
Et si l’on se projette dans le futur avec l’économie des robots, cela ne va pas s’améliorer.
Ces 2 facteurs sont aussi du capital, le capital ne se résumant pas à l’argent. Un individu sans capital (argent/machine) peut rien faire. Mais une machine seule n’a aucune utilité non plus sans capital humain. On est tous des capitalistes sans le savoir.
Tout à fait. Et selon certains économistes, nous devrions tous avoir droit à des dividendes.
Les gens confondent anarchie et anomie : l’ anarchie n’implique aucunement absence de loi ou d’ordre, bien au contraire. Simplement la loi/l’ordre n’est plus faite/maintenu par le politique mais par le citoyen (le seul habilité, normalement).
Certes, mais il faut prendre garde à la pratique.
C’est un coup à se retrouver avec un petit potentat local qui rends la justice a son appréciation avec ses propres règles. Avec tous les abus qui en découlent de manière inéluctable.
Ou bien avec des milices populaires incontrolables qui abusent de leurs pouvoirs.
A la différence des politiques, un entrepreneur/capitaliste/multinationale/etc. a des clients à qui rendre compte en permanence. Voter avec son porte-monnaie est bien plus efficace que la parodie de démocratie qu’est le système de vote actuel (France ou Europe).
Plusieurs objections à cela. La première, c’est qu’une multinationale finit toujours par devenir assez importante pour supprimer la concurrence (En la tuant, ou en s’entendant avec elle). Le client finit inévitablement par être pris en otage. A ce stade, il ne choisit plus rien. Il achète ce que la multinationale décidera qu’il doit acheter.
La seconde, c’est que ce système basé uniquement sur l’argent est limitatif car il ne donne de l’importance qu’a ce qui est monnayable et rentable au détriment de tout le reste. Or la production de valeur humaine ne se limite pas a la valeur marchande.
La troisième, c’est que tout le monde n’a pas le même “porte monnaie”. Ce qui revient à sur-valoriser les “désirs” des plus riches et d’ignorer ceux des plus pauvres. Et encore plus ceux des exclus. C’est un mécanisme que l’on peut qualifier d’anti rétroaction.
La quatrième, c’est que tout ce qui se monaye… peut se taxer facilement. Dit autrement, le “parasite étatique”, il adore ce système ou il peut exercer son contrôle.
On peut d’autant plus l’imaginer facilement qu’il a déjà existé des sociétés sans État par le passé,
Bien sûr, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’y avait pas un pouvoir équivalent.
Dans les communautés, il se forme naturellement des chefs. Ensuite les communautés forment des alliances. Et un roi vient finalement fédérer le tout. Ensuite les peuples mécontents remplacent le roi par un équivalent élu.
et discuter de cette possibilité a déjà été fait à de multiples occasions par de nombreux auteurs (le plus connu étant D. Friedman avec The Machinery of Freedom traduit en français en Vers une société sans État.
Pour ma part, je reste ouvert à toutes les idées.
Mais c’est assez difficile de se faire une idée de ce que donnerait la mise en pratique.
C’est la posture des politiques et de la parasitocratie pour justifier leur emprise qui n’est que la continuation à peine modifiée des systèmes de pouvoir centralisé précédent, féodal, monarchique, religieux, etc. La seule véritable démocratie, au sens premier et noble du terme, c’est l’anarchie.
Je suis totalement d’accord avec vous.
Mais c’est un peu comme le communisme. On peut y arriver facilement dans un groupe restreint. C’est plus épineux à mettre en place avec des millions d’individus.
Cela dit, la démonstration de vos propos semblent se vérifier dans les révolutions populaires.
Mais cet état ne perdure jamais très longtemps. Le système se “recrystalise” toujours derrière.
Parfaite illustration de mon propos : régulations, interdictions, obligations, impositions/taxations, réglementations UE et surréglementations française, etc. : les individus ne sont que des vaches qu’on écrase et traie tant qu’il y aura du lait. Le jour où tous les travailleurs/producteurs feront la grève à long terme, les pro de la politique saisiront le message. A moins qu’une révolution ait tout emporté bien avant…
La démocratie a toujours été une alchimie très fragile. Un équilibre subtil des pouvoirs entre le peuple et la classe dirigeante.
Mais j’ai bien peur que les révolutions futures ne se heurtent aux moyens techniques modernes.
Un nouvel ordre esclavagiste pourrait bien en découler…
Il finira comme toutes les monnaies politiques : au pilon.
La question c’est de savoir si cela arrivera avant qu’on soit totalement ruinés.